Sauver le S dans UNESCO 
                        (Agence Science-Presse) - Dans cet organisme 
                          des Nations Unies appelé UNESCO, il y a un "S", 
                          pour science. Eh bien, le retour des États-Unis 
                          pourrait profiter à ce "S", se réjouissent 
                          prudemment- cette semaine les revues scientifiques 
                          Science 
                          et Nature. 
                        
                        Cest que le président George 
                          W. Bush a promis, le 12 septembre, que les États-Unis, 
                          après 18 ans dabsence, réintégreraient 
                          lUnesco. Ce pays lavait quitté en 
                          1984, retirant du même coup à lOrganisation 
                          des Nations Unies pour léducation, la science 
                          et la culture, le cinquième de son budget. LUnesco 
                          avait été accusée, entre autres 
                          choses, de souffrir dune bureaucratie trop pesante. 
                          Mais ce qui dérangeait par-dessus tout ladministration 
                          du président dalors, Ronald Reagan, cétait 
                          de voir lUnesco "politisée" -ce 
                          qui, dans le langage de la guerre froide dalors, 
                          signifiait, "pas assez critique face à lUnion 
                          soviétique". 
                        En 1993, une lettre signée par 
                          37 Prix Nobel avait, sans succès, demandé 
                          au président Bill Clinton de revenir à 
                          lUnesco. La Grande-Bretagne, qui avait quitté 
                          en même temps que les Etats-Unis, ny est 
                          revenue quen 1997. 
                        LUnesco a été fondée 
                          au lendemain de la Deuxième guerre mondiale pour 
                          promouvoir "la paix et la sécurité" 
                          grâce à un accroissement des échanges 
                          internationaux dans les domaines culturels et scientifiques. 
                          Bien que le culturel lait toujours emporté 
                          sur le scientifique, on lui doit des initiatives telles 
                          que la Commission océanographique intergouvernementale, 
                          qui contribue à la coordination de recherches 
                          sur les océans. Et des centaines de congrès 
                          et de projets allant de la géologie à 
                          lastronomie en passant par les énergies 
                          renouvelables et la préservation de sites naturels 
                          et de monuments historiques. 
                        Le retour des États-Unis ne signifiera 
                          pas un accroissement immédiat du budget de lUnesco, 
                          puisque la contribution américaine, estimée 
                          à 60 millions$ par an, sera en partie déduite 
                          des contributions des autres pays.