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Le 29 avril 2002



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La société des lions

(ASP) - Les lions du Tsavo, dans l'Est de l'Afrique, ont acquis il y a un siècle une réputation de mangeurs d'hommes. Mais voilà qu'on s'aperçoit qu'ils ont également une structure sociale unique en son genre pour des lions: un mâle pour une moyenne de sept femelles. Alors qu'en général, les lions sont plutôt au nombre de deux ou trois pour de tels groupes.

Ces lions sont reconnaissables à leur absence de crinières. Mais ils sont surtout connus depuis que, en 1898, deux gros mâles ont été reconnus "coupables" d'avoir dévoré plus de 130 ouvriers du chemin de fer, dans le Sud-Est du Kenya, pendant une période de neuf mois. Ces deux faits, l'absence de crinière et cette forte agressivité, suffisent à eux seuls à démontrer que l'on en sait encore fort peu sur le lion, puisque la crinière était traditionnellement considérée, chez cet animal, comme un attribut sexuel (comme la queue du paon)... et un outil servant à décourager les intrus.

De fait, demandent les deux chercheurs américains dans l'édition du 11 avril de la Revue canadienne de zoologie, si la crinière a cette utilité, comment se fait-il que certaines espèces de lions, comme celui du Tsavo, n'aient pas de crinières, et ne semblent pas s'en porter plus mal? Et où est passée cette crinière?

"Certains scientifiques, explique le Conseil national de recherche du Canada qui publie la Revue, croyaient que les lions mâles de Tsavo avaient effectivement une crinière, mais que celle-ci était graduellement arrachée lorsque les mâles chassaient dans les buissons épineux de leur territoire. Cette hypothèse fut réfutée par des observations de lions mâles sans crinière dans les prairies arides." A présent, une nouvelle hypothèse veut que les lions du Tsavo possèdent un taux plus élevé de testostérone: chez nous, cela a pour effet de bloquer la croissance des cheveux. Peut-être en est-il de même chez le roi des animaux. Sans compter qu'un taux élevé de testostérone a aussi pour effet d'accroître l'agressivité…

La nouvelle recherche ne permet pas de répondre à cette question, et elle ne fait qu'épaissir le mystère, en soulignant cette structure sociale très particulière. "En comparant l’écologie des lions avec et sans crinière ainsi que leurs interactions sociales, nous devrions mieux comprendre la signification évolutive de la crinière", espère Roland Kays, conservateur au Musée d'Etat de New York, à Albany. New York State Museum d’Albany. Roland Kays et Bruce Patterson, les deux co-auteurs, en collaboration avec Samuel Kasiki, du Service de la faune du Kenya, doivent ce printemps poursuivre leur travaux, en examinant "les attributs génétiques et hormonaux des lions dépourvus de crinière". La recherche est financée en partie par la National Geographic Society, dont le magazine a publié un dossier là-dessus dans son édition d'avril.

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