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semaine du 18 mars 2002



La pollution qui fait changer de sexe


La pollution a plusieurs aspects inquiétants. Mais certains sont plus inquiétants que d’autres...

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Deux études distinctes, l’une sur la pollution de l’eau, l’autre sur la pollution de l’air, atterrissent en même temps sur les bureaux des écologistes, biologistes et autres journalistes. L’une affirme que la pollution de l’air contribue à étrangler nos vaisseaux sanguins. L’autre, qu’un polluant chimique connu pour provoquer des inversions de sexe chez le poisson, pourrait aussi affecter les humains.

Dans ce dernier cas, il s’agit d’une étude de cinq ans de l’Agence environnementale britannique, qui doit être rendue publique plus tard ce mois-ci. Elle suggère que la moitié des poissons mâles des rivières des basses terres, développent des caractères physiques propres aux femelles, à cause de la pollution.

En soi, cette annonce déconcertante n’est pas une première: il y a longtemps que des chercheurs associent différents types de polluants chimiques à différents types de changements liés au système reproducteur des poissons. Mais ce qui est nouveau cette fois, c’est que l’un de ces polluants serait contenu dans la pilule contraceptive: une forme particulièrement efficace d’oestrogène contenue dans l’urine des femmes qui prennent cette pilule se retrouverait, via les déversements d’égouts, dans les rivières, et contaminerait ainsi les poissons.

Mais ça ne s’arrête pas là, puisqu’après avoir contaminé les poissons mâles, ce contaminant pourrait à son tour, via l’eau du robinet, contaminer les hommes, révélaient dimanche la BBC et le quotidien The Independant, qui ont mis la main sur l’étude en question.

L’Agence environnementale, dont l’étude a été financée par le gouvernement, a nié fermement avoir découvert la moindre menace à la santé humaine.

Son étude, qui a porté sur des poissons de 10 rivières britanniques pendant cinq ans, a découvert des mâles "féminisés" dans chacune de ces rivières: près de la moitié portaient des ovules dans leurs organes reproducteurs, ou d’autres caractères appartenant à l’autre sexe. Un quart produisaient des spermatozoïdes de mauvaise qualité. Un dixième étaient stériles.

Selon le Dr Charles Taylor, de l’Université Exeter, l’oestrogène accusé serait si efficace que même une partie par million suffirait à provoquer de tels dommages au système reproducteur des poissons. D’où l’inquiétude pour les humains, puisque de telles concentrations sont indétectables avec nos systèmes traditionnels de filtration de l’eau.

 

Et les vaisseaux sanguins ?

Quant à l’autre étude, elle n’est guère plus rassurante. Certains polluants présents dans l’air provoqueraient un amincissement de nos vaisseaux sanguins —ce qui expliquerait pourquoi le smog semble affecter directement les gens qui souffrent de problèmes cardiaques, voire la hausse des attaques cardiaques.

L’étude, publiée dans la revue américaine Circulation, a été menée à l’Université de Toronto: on a fait respirer à 25 personnes en bonne santé de l’air contenant des concentrations élevées de polluants (particules microscopiques de carburants fossiles, ozone, etc.), pendant deux heures. Immédiatement après, on a pu mesurer une constriction (resserrement) de leurs vaisseaux sanguins de l’ordre de 2 à 4%. Le tout revenait à la normale après quelques heures, et rien de tel ne se produisait lorsqu’ils inhalaient un air plus sain.

Un tel étranglement des vaisseaux sanguins n’a pas d’effets tangibles sur une personne en bonne santé. Mais chez quelqu’un qui souffre déjà de problèmes cardiaques ou circulatoires, comme l’artériosclérose, cela peut faire la différence entre une journée paisible et une attaque cardiaque.

 


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