Le 3 février 2003
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Le plaisir est dans le cerveau
(Agence Science-Presse) - Ce n'est pas tous
les jours que les scientifiques parlent aux artistes. Ils
étaient réunis en congrès le 11 janvier
à l'Université de Californie à Berkeley,
dans l'espoir d'en apprendre plus sur les raisons neurologiques...
du goût.
Qu'est-ce qui détermine, par exemple,
notre amour d'une peinture? Nos choix architecturaux? Le
fait qu'une musique nous fasse vibrer ou nous laisse indifférent?
Plusieurs experts croient que ces préférences
sont déjà là, à notre naissance,
inscrites dans notre code génétique. D'autres
préfèrent y voir le résultat de connections
encore à découvrir dans notre cerveau. Dans
les deux cas, c'est par une étude du cerveau qu'on
aura des éléments de réponse.
Et déjà, il y a un domaine où
on a pas mal progressé: la musique. Certains, comme
Marcel Zentner et Jerome Kagan, de l'Université Harvard,
ont par exemple analysé l'effet de tierces (deux
notes séparées par trois tons, comme le do
et le mi) et de quintes (cinq tons) sur des enfants: les
quintes semblent davantage appréciées, à
en juger par la façon dont le cerveau réagit.
D'autres comme l'Américain Peter Janata ont fait
écouter à des cobayes des pièces musicales
complètes, tout en observant la façon dont
leur cerveau réagit (voir
ce texte).
Contrairement à la musique, a-t-on
souligné au cours de ce congrès, les progrès
des scientifiques sont beaucoup plus minces du côté
des arts visuels. Comme l'a résumé à
la revue Nature un des scientifiques en charge de
l'organisation: "pour l 'instant, nous avons beaucoup plus
à apprendre des artistes qu'ils n'en ont à
apprendre de nous".
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