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Le 3 mars 2003


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Malaria: un pas en avant, deux pas en arrière

(Agence Science-Presse) - Il y a quelques années, cela semblait une idée géniale: pour combattre la malaria, envoyons des moustiques transgéniques dans le décor. Or, plus le temps passe, et plus ces moustiques semblent incapables de quitter leur laboratoire.

Le principe était pourtant simple: sachant que la malaria est un parasite qui se transmet par l'intermédiaire d'un moustique, les biologistes avaient conclu qu'il suffirait de modifier génétiquement cet insecte afin qu'il ne soit plus capable de transmettre ce parasite. Cela semblait d'autant plus logique qu'on avait, dès la fin des années 90, identifié l'essentiel du processus par lequel le parasite entre chez l'insecte, puis est transmis dans le sang des victimes qu'il pique: un gène du moustique suffit, lorsqu'il est activé, à empêcher le parasite de la malaria de compléter son cycle de vie dans la salive du moustique. Le parasite est donc toujours là, mais il ne peut plus être transmis à l'humain lorsque celui-ci se fait piquer.

Le problème, c'est que quelques générations plus tard, ces insectes modifiés ont été tant et si bien élevés dans le confort de leur laboratoire qu'ils sont incapables de survivre dans la nature. C'est ce que concluent avec dépit Andrea Crisanti et ses collègues du Collège impérial de Londres, dans la dernière édition de la revue Science.

"Ils n'auraient pas une chance là-bas", explique Crisanti. Les insectes "normaux" les surclassent sur tous les plans, et en conséquence, confirme son étude, accaparent à tous les coups les meilleures ressources et les meilleurs partenaires sexuels.

La seule solution pour surmonter cet obstacle serait de relâcher, dans chaque lieu infesté par la malaria, des millions de ces insectes paresseux, pour avoir un espoir que leur population finisse par dominer. Un travail qui, multiplié par l'immensité du territoire à couvrir, semble impossible, du moins dans l'état actuel de la technologie biogénétique.

La malaria décime chaque année environ un million de personnes -la plupart sont des enfants. Et la plupart en Afrique.

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