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(Agence Science-Presse) - Le portrait se précise, et l'échéance aussi: c'est cet automne, peut-être même avant la fin d'octobre, que la Chine enverra son premier homme dans l'espace.

L'envol se ferait à bord de la fusée chinoise Shenzhou, dont les premiers vols, au cours des quatre dernières années, ont été des succès.

Un succès ferait de la Chine la troisième nation seulement en 45 ans d'exploration spatiale à envoyer elle-même un être humain au-delà de l'atmosphère. Bien d'autres pays, comme la France et le Canada, ont eu des astronautes, mais chaque fois à bord d'engins soviétiques ou américains.

Un succès ferait surtout de la Chine un nouveau concurrent dans la course à la commercialisation de l'espace. En démontrant de façon aussi spectaculaire la fiabilité de la technologie chinoise, cette réussite enverrait un signal à tous ceux qui envoient des satellites là-haut: faites appel à nous, nous pouvons vous faire un bon prix.

Aussi, bien que le programme spatial chinois soit géré par les militaires, nul n'a jamais caché qu'il avait une dimension commerciale -et que l'envoi d'un astronaute serait un joli coup de relations publiques. De plus, il faut se rappeler que la Chine a été exclue dès l'origine du partenariat international qu'est la station spatiale internationale, et qu'elle souhaite forcer la main à l'Occident, en entrant dans l'espace par la grande porte.

Tous les détails de cette mission ont été gardés jalousement secrets depuis quatre ans. Même le nombre de "taïkonautes" à bord reste l'objet de spéculations: un seul, pour des raisons de sécurité, ou trois, comme le permettrait cette capsule, une cousine de la capsule russe Soyouz? Dans cette même logique, on s'attend à ce que le gouvernement chinois n'annonce la date du lancement que quelques jours à l'avance.

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