
Le 20 juin 2003

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Sur la piste de l'effet de serre: le grand nord
(Agence Science-Presse) - Il
y a 45 millions d'années, le printemps était
éternel dans les forêts de l'île Axel
Heiberg, dans le grand nord canadien. Les analyses chimiques
de la cellulose des fossiles de séquoias révèlent
non seulement leur santé de fer, mais surtout que
l'air dans les forêts de cette époque était
deux fois plus humide qu'aujourd'hui.
Dans un article paru dans Geology
en mai 2003, le géochimiste A.Hope Jahren, de l'Université
John Hopkins (Maryland), et son collègue Leonel S.L.Sternberg,
de l'Université de Miami, ont constaté que
cette quantité accrue d'humidité provoquait
un effet de serre vital à la survie de cette forêt.
Vital, parce que les nuits près
du pôle durent plus longtemps, ce qui n'est évidemment
pas de nature à favoriser la croissance d'une forêt.
Vital, aussi, parce que la température près
du pôle est évidemment plus froide (même
si la planète dans son ensemble était plus
chaude à l'époque). Mais ce froid était
contrebalancé par cet effet de serre arctique, qui
retenait, tel un couvercle, la chaleur du sol. Ce qui explique
la température moyenne annuelle de 13 degrés
Celsius dans cette forêt du grand nord, il y a 45
millions d'années.
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