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Le 7 juin 2004


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Transit de Vénus: quelques liens et une rocambolesque histoire

(Agence Science-Presse) - Premier événement du genre depuis 122 ans, le passage de Vénus, entre le Soleil et nous, mobilise l'attention des astronomes amateurs du monde entier. On pourra en savoir plus, ce mardi 8 juin, par plusieurs sites dont ceux-ci:

- Un satellite (SOHO) transmet en temps réel des images du Soleil sur différentes longueurs d'ondes.

- Informations détaillées sur le site du Planétarium de Montréal

- Liens avec les sites d'observation directs

- Observer le transit facilement et sans danger

- Un site plus général


La rocambolesque saga de Le Gentil (1725-1792)

Les passages de Vénus devant le Soleil ont été des moments privilégiés pour mesurer la distance Terre-Vénus et, par extension, la distance Terre-Soleil. L'obligation d'observer le phénomène en des lieux très écartés l'un de l'autre avait donc conduit les astronomes à se déplacer. C'est ainsi que le passage de Vénus de 1761 initia les premières grandes expéditions astronomiques.

Le Gentil est un astronome français. Il participe à une de ces expéditions. Il quitte le port de Lorient, en bateau, en mars 1760, et fait d'abord une escale à l'île Maurice en juillet. Là, il attend sept mois pour qu'une frégate accepte de l'emmener à Pondichéry, possession française sur le golfe du Bengale. Le navire fait face à des vents contraires qui en retardent la progression et, au moment de débarquer, les voyageurs apprennent que la ville vient de tomber aux mains des Anglais. Pas question de mettre pied à terre. Le navire rebrousse chemin et retourne à l'île Maurice.

Le Gentil n'eut que la consolation d'assister au spectacle du pont du navire, par un ciel totalement dépourvu de nuages. Impossible de recueillir des mesures précises du pont d'un navire.

Le Gentil, sachant que le phénomène se reproduirait une seconde fois en juin 1769, décide d'attendre calmement huit ans. Soucieux d'augmenter les probabilités de beau temps, il s'embarque en 1766 sur un navire de guerre espagnol qui avait mis le cap sur Manille. Toutes sortes de tracasseries l'obligent à retourner à Pondichéry. L'endroit avait été depuis abandonné par les Anglais et n'était plus qu'un amas de ruines. Le Gentil s'installe tout de même. À l'approche du phénomène convoité, le ciel demeurait depuis des mois complètement bleu. Le jour dit, un malheureux nuage solitaire se glissa au firmament. L'infortuné astronome ne put rien observer.

Le Gentil n'était pas au bout de ses peines. Il s'embarqua pour la France en 1770, essuya des tempêtes à répétition qui firent durer son périple deux longues années. Lorsqu'il regagna son foyer, il constata que son homme de confiance l'avait volé, que ses héritiers le croyaient mort et avaient entrepris de disséminer ce qui restait de ses biens.

Fort heureusement, à notre époque, de moins grands "risques" guettent l'observateur. Les instruments embarqués sur des satellites et l'utilisation du réseau internet rendent très accessible un événement aussi significatif pour l'astronomie.  

Jean-Pierre Urbain

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