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LIBREVILLE (Agence Science-Presse) - La cohabitation est devenue difficile entre les riverains et les animaux du parc national de la Lopé, au centre-est du Gabon, à cause des incursions répétées des buffles et éléphants.

La société de conservation de la vie sauvage, les responsables du parc et quelques représentants des riverains avaient tenu une importante réunion lors de la Journée mondiale de l'environnement pour examiner certains aspects relatifs aux dégâts causés par certains animaux. On parle d'attaques de villageois par des buffles ainsi que du saccage des cultures par les éléphants.

" Il est important de signaler que le buffle et l'éléphant sont deux espèces protégées au Gabon. Plusieurs techniciens sont intervenus lors des débats parfois houleux. Autour du parc existent trois zones: la zone tampon, la zone banale et la zone de forêt communautaire", explique un agent du ministère des Eaux et forêts, chargé de veiller à la réglementation dans le parc.

Dans ces zones, les activités, notamment la chasse et l'exploitation forestière, sont restreintes et contrôlées par les agents du ministère. Ce qui constitue une pierre d'achoppement avec les habitants des villages situés autour du parc. Leurs griefs concernent en particulier la délimitation de la zone réservée aux villageois.

Le parc de la Lopé, qui s'étend sur quelque 5000 km2, célèbre pour sa biodiversité, est le plus ancien et le plus important des 13 parcs nationaux créés par décret présidentiel en 2002. Il est le parc-pilote où doivent être expérimentées les stratégies applicables aux autres parcs nationaux. Il abrite notamment le projet ECOFAC (Conservation et utilisation rationnelle des écosystèmes forestiers en Afrique centrale), financé par l'Union européenne.

Antoine Lawson

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