
Le 9 décembre
2005

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Conférence des Nations Unies
sur les changements climatiques
En France, l'Alsace donne le ton
(Agence Science-Presse) - Primes à
lefficacité énergétique versées
aux familles, soutien aux écoles dingénierie
et aux projets privés, l'Alsace, avec de multiples
initiatives et incitatifs fiscaux, est devenu un chef de
file en France dans la lutte contre les gaz à effet
de serre (GES).
Le milieu politique de ce territoire de 8280
kilomètres carrés, à la frontière
de lAllemagne, ambitionne de diviser par quatre la
consommation dénergie des bâtiments dici
2025 en utilisant le solaire, la filière bois-biomasse,
la géothermie et lefficacité énergétique.
" Nous projetons chauffer au solaire 5000 logements
sociaux et nous croyons possible de fournir de leau
chaude à partir de cette énergie à
lensemble de nos maisons de retraite et des hôpitaux ",
affirme Adrien Zeller, président du Conseil régional
de lAlsace.
Pour atteindre ces objectifs, lAlsace
a regroupé en réseau les experts de la région
et les décideurs publics et privés, régionaux
et nationaux. Par exemple, des urbanistes interviennent
auprès des bureaux darchitecte pour sassurer
que les projets de construction (résidentielle, commerciale
et industrielle) maximisent lefficacité énergétique.
Maintes fois citée en exemple par la
ministre française de lÉcologie et du
Développement durable, Nelly Olin, au cours de la
Conférence des Nations Unies sur les changements
climatiques, lAlsace na fait que prendre les
devants sur le reste de la France. En juillet 2004, le gouvernement
français adoptait un Plan Climat en vue déconomiser
54 millions de tonnes déquivalent CO2 par an
d'ici 2010. La France engendre actuellement 557 millions
de tonnes par année.
Un an plus tard, en juillet 2005, Paris a
remonté la barre à environ 200 millions de
tonnes de réductions dici 2050. Cet objectif
implique une baisse de la consommation d'énergie
de 2% dici 2015 . À la suite de la hausse vertigineuse
du pétrole en septembre dernier, le premier ministre
Dominique De Villepin a lancé une nouvelle série
de crédits dimpôt. Ses cibles :
les transports et le logement dont les GES ont respectivement
augmenté de 22% et de 14% entre 1990 et 2003.
Par exemple, la France propose que les biocarburants
atteignent 7% de la consommation en 2010. Pour atteindre
cet objectif, le gouvernement vient dajouter 100 millions
dEuros aux 20 millions versés annuellement
à la recherche depuis 2004. Il versera 100 autres
millions aux programmes de recherche sur une voiture familiale
émettant moins de 100 grammes de CO2 par kilomètre.
Enfin, une somme de 400 millions va à linstallation
de transports collectifs (dont le TGV) en provinces.
Une vingtaine de multinationales dont Alcan,
Suez, Rhodia, ont créé en 2005 le GroupAction
CO2 pour obtenir une part de ces subventions, explique Claude
Nahon, directrice du développement durable de lADEME,
une agence publique qui appuie les collectivités
locales en matière de développement durable.
Par ailleurs, la France a mis en place le
Plan Climat Territorial, qui veut que chaque région
procède à un inventaire de ses émissions
polluantes et quelle se donne des objectifs dadaptation.
Outre lAlsace, 12 collectivités sont en train
de réaliser cet inventaire.
" Cest notre rôle et
notre devoir dagir. Si nous ne faisons rien, nos émissions
croîtront denviron 10 % dici 2010 ",
affirme la ministre Olin.
Denise Proulx
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