
Le 13 octobre 2005

Retour
au sommaire des capsules
Attirance maladive
(Agence Science-Presse) - Lorsqu'il est prêt
à quitter son hôte humain, le parasite responsable
du paludisme émet des signaux chimiques qui attirent
les moustiques. En modifiant ainsi l'odeur corporelle d'une
personne, le parasite augmente ses chances de se reproduire.
C'est le constat que posent les chercheurs
français et kenyans qui ont mené des expériences
au Kenya dans trois tentes: connectées par des tubes,
elles donnaient toutes sur une chambre centrale. Dans chaque
tente se trouvait un enfant (l'un non infecté, le
deuxième dans l'étape initiale de l'infection
et le dernier dans la phase la plus avancée de la
maladie). Dans la chambre centrale se trouvaient une centaine
de femelles Anopheles gambiae, le principal moustique
transmetteur du paludisme en Afrique.
Les tubes de plastique contenaient à
leurs extrémités un mécanisme capable
de transporter jusque dans la chambre centrale les odeurs
émises par les enfants qui somnolaient. Les moustiques
n'arrivaient pas à piquer les petits, car ils étaient
bloqués par des toiles à l'entrée de
chaque tente. Cela n'a pas empêché les scientifiques
de vérifier que presque deux fois plus d'insectes
ont tenté d'atteindre l'enfant au degré d'infection
le plus avancé.
Selon le chercheur qui a dirigé l'étude,
Jacob Koella, de l'Université Pierre et Marie Curie,
ces résultats, publiés dans l'édition
de septembre de PLoS Biology, indiquent l'importance
de procéder avec rapidité lors du diagnostic
et du traitement du paludisme.
Débora Pinheiro
Capsule
suivante
Retour
au sommaire des capsules
Vous aimez cette capsule? L'Agence Science-Presse
en produit des semblables -et des meilleures!- chaque
semaine dans l'édition imprimée d'Hebdo-science
et technologie (vous désirez vous abonner?).
Vous voulez utiliser cette capsule? Contactez-nous!
|