
Le 27 janvier 2005

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Opportunity roule sur une météorite
(Agence Science-Presse) - Il roule toujours,
et il vient de découvrir une météorite.
Un an après son arrivée sur Mars, Opportunity
vient d'analyser un caillou composé de fer et de
nickel, ce
qui confirme son origine "extra-martienne".
C'est la première fois qu'on identifie
comme météorite une roche sur Mars. Et parmi
les météorites terriennes, seulement 2% sont
riches en métal. Toutes les autres sont purement
rocheuses.
Le caillou avait
été remarqué sur des images prises
plus tôt ce mois-ci. Opportunity s'était
à ce moment approché des restes de son bouclier
thermique, largué lors de sa descente dans l'atmosphère
martienne il y a un an. La roche était juste à
côté. Si on en découvre d'autres dans
ce lieu appelé Meridiani Planum une région
plate de plusieurs dizaines de kilomètres de diamètre
qu'explore Opportunity depuis un an cela pourrait
être révélateur de l'activité
géologique que subissent ces lieux. Ou de l'absence
d'activité géologique.
Ceci dit, que Opportunity, ainsi que son jumeau,
Spirit, soient toujours en vie est également une
nouvelle en soi. A l'origine, les plus pessimistes évaluaient
leur espérance de vie à trois mois. Spirit
est arrivé sur Mars le 3 janvier 2004, Opportunity
l'a suivi le 24 janvier. Ils ont à présent
survécu au pire de l'hiver martien. Une des roues
de Spirit ne tourne plus, et ses batteries alimentées
à l'énergie solaire sont plus près
de l'épuisement que celles d'Opportunity, mais elles
lui fournissent encore suffisamment d'énergie pour
espérer quelques semaines d'exploration, voire plus
encore. Opportunity semble bénéficier d'un
climat et d'un environnement favorables: la couche de poussière
sur ses panneaux solaires est plus souvent "nettoyée",
sans doute par le vent, d'où des batteries qui fonctionnent
mieux.
Opportunity est celui qui a identifié
un minerai qui se forme seulement en présence de
l'eau, confirmant ainsi la présence d'une mer salée
à cet endroit il y a des centaines de millions, peut-être
des milliards d'années. A présent, en l'envoyant
inspecter son ancien bouclier thermique, les
experts espèrent en apprendre plus sur la friction
de l'air une information qui pourrait être
utile aux futurs sondes martiennes.
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