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Le 29 septembre 2005


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L'eau de Saturne

(Agence Science-Presse) - On sait maintenant qu'il y a de l'eau sur Mars. On devine qu'il y a probablement de l'eau sur Europe, une des lunes de Jupiter. Et voici le no 3: une nommée Encelade. Cette minuscule lune de Saturne est devenue cet été le troisième monde susceptible d'abriter ce liquide entre tous les liquides.

Poursuivant ses orbites autour de Saturne, la sonde Cassini est passée le 14 juillet à seulement 175 kilomètres de ce corps que l'on savait déjà recouvert d'une bonne couche de glace. Et elle a pu y observer un phénomène inattendu: un grand nuage de vapeur d'eau s'élevant au-dessus du Pôle Sud, tel un geyser.

Si on était sur Terre, on en déduirait du coup qu'en-dessous de la couche de glace, il y a de l'eau, et qu'une éruption volcanique a entraîné la formation d'un geyser sous-marin, lequel a traversé la glace et jailli à l'air libre. Mais on est sur Encelade, une lune trop petite (à peine 500 kilomètres de diamètre) pour qu'il puisse y avoir une quelconque activité volcanique.

Et ce n'est pas tout: le spectromètre de Cassini a révélé une température légèrement plus chaude (de l'ordre de moins 190 degrés Celsius, tout de même!) au Pôle Sud qu'à l'équateur, confirmant qu'il se passe quelque chose d'étrange là-dessous.

Les experts pointeront l'exemple d'Io, une lune de Jupiter où il y a bel et bien une activité volcanique. Mais dans ce cas-là, on sait que la lune elle-même n'est pas en cause: c'est Jupiter qui, par le gigantisme de sa force gravitationnelle, "tire" et "pousse" sur Io, provoquant sur sa surface un effet de marées, et c'est cela qui explique l'activité sismique et volcanique. Saturne jouerait-elle sur Encelade le rôle que Jupiter joue sur Io? Ce n'est pas impossible, mais si tel est le cas, pourquoi seulement Encelade et pas les autres lunes (Saturne en compte plus d'une trentaine). Et pourquoi seulement le Pôle Sud d'Encelade?

"Nous n'en avons pas la moindre idée", a répété tout l'été le planétologue Robert Brown, de l'Université de l'Arizona, membre de l'équipe Cassini. Qui ne cache pas son enthousiasme devant les montagnes de données que continue d'envoyer la sonde américaine Cassini, 15 mois après son arrivée dans les parages de Saturne et neuf mois après avoir largué son compagnon européen Huygens sur Titan.

Depuis sa rencontre spectaculaire avec Titan, la plus grosse des lunes de Saturne, la sonde Cassini continue en effet de tourner autour de Saturne, et s'approche régulièrement de l'une ou l'autre des lunes, y compris Titan, accumulant au passage sur cette dernière des images et des données qui révèlent un système météorologique (basé sur le méthane) plus complexe que tout ce qui a été observé jusqu'ici, sauf sur Terre.

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