
Le 2 mai 2006

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La preuve de l'évolution est en ville
(Agence Science-Presse) - Si Darwin cherchait
aujourd'hui des arguments pour appuyer l'évolution,
il n'aurait pas besoin de se rendre jusqu'aux îles
Galapagos: la ville lui suffirait.
"C'est le Far-West de l'évolution
et de l'écologie", résume Joel Brown,
écologiste à l'Université de l'Illinois
à Chicago, en entrevue au New Scientist. Il
semble que les scientifiques, qui ont longtemps vu les zones
urbaines comme des territoires indignes de leur attention
(parce que trop artificiels), réalisent
tout à coup qu'il s'agit au contraire du territoire
idéal pour observer l'évolution en pleine
action.
La chaleur permet à des insectes de
vivre plus longtemps ou à l'année longue.
Les humains sont des pourvoyeurs de nourriture pour de nombreux
animaux sauvages. Et les écureuils qui ont évolué
de manière à pouvoir traverser des espaces
ouverts le plus vite possible, finissent en galette quand
ils tentent de traverser un boulevard.
Bref, la ville devient un laboratoire pour
les biologistes, comme cette équipe de l'Université
de Lake Placid (Floride) qui étudie le prix que sont
en train de payer les oiseaux ayant accès à
une nourriture facile: ils se reproduisent plus tôt
dans la saison, et laissent de plus grosses portées.
Sauf que la nourriture riche et abondante dont raffolent
leurs parents est néfaste pour les petits, qui ont
du mal à la digérer. Résultat, les
jeunes meurent en plus grand nombre et tout est à
recommencer.
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