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 Le 21 septembre 2006  
  
  
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                      au sommaire des capsules  
                     SRAS: l'ignorance tue (Agence Science-Presse) - Il y a maintenant 
                      quatre ans que le virus du SRAS a engendré une panique 
                      internationale. Et pourtant, réalisent les chercheurs, 
                      très peu dinformations utiles ont été 
                      récoltées à son sujet. Un constat lourd 
                      de leçons pour la période actuelle, dominée 
                      par la grippe aviaire.  Syndrome respiratoire aigu sévère, 
                      de son vrai nom. Il a fait le tour du monde en 2002-2003, 
                      infectant plus de 8000 personnes au moins 300 fois 
                      plus que la grippe aviaire! et en tuant 700. Sur le 
                      coup, de multiples traitements ont été expérimentés, 
                      les chercheurs et les médecins se retrouvant face 
                      à un ennemi que personne narrivait à 
                      cataloguer au contraire de la grippe aviaire, qui 
                      a au moins lavantage dêtre une cousine 
                      de la grippe bien connue.  Or, lépidémiologiste Lauren 
                      Stockman et ses collègues du Centre de contrôle 
                      des maladies dAtlanta ont passé au crible la 
                      littérature scientifique ayant résulté 
                      de ces traitements expérimentaux contre le SRAS. 
                      Ces expériences ont elles-mêmes conduit à 
                      54 études cliniques, cest-à-dire 54 
                      traitements testés sur des humains : pour une 
                      seule et même maladie, cest beaucoup, et pourtant, 
                      sur ces 54 études cliniques, la majorité nont 
                      rien trouvé de concluant et huit ont même relevé 
                      des effets secondaires importants.  Ce constat paraît dans la dernière 
                      édition de la revue Public Library of Science 
                       Medicine.  Cela nélimine pas la possibilité 
                      que certains de ces médicaments soient efficaces 
                      contre le SRAS. Mais compte tenu des efforts énormes 
                      investis, il est étonnant quon nen sache 
                      pas plus, jugent les chercheurs.  Une des raisons : dans la précipitation, 
                      on na pas organisé ces essais cliniques avec 
                      la même rigueur que dhabitude. Alors quen 
                      temps normal, un groupe de " cobayes " 
                      reçoit le médicament à tester, et un 
                      autre groupe reçoit un placebo, certains des chercheurs, 
                      placés devant le dilemme éthique dune 
                      infection qui était potentiellement mortelle, ont 
                      préféré donner à tout le monde 
                      le médicament à tester. De là les résultats 
                      peu concluants: quel est le degré defficacité 
                      réel du médicament? En labsence de base 
                      de comparaison, nul ne peut le dire. Capsule 
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