
Le 23 février
2006

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Y a plus de saisons
(Agence Science-Presse) - À croire
que les dieux du temps cherchent à nourrir les conversations
entre voisins et collègues. Une fois de plus, lhiver
sest offert des vacances au soleil. Petit voyage à
la découverte des surprises et désagréments
causées par la douceur du climat, dans le Nord-Est
de l'Amérique du Nord...
Ainsi, les pêcheurs du Maine se préparent
pour le sixième concours de pêche sur glace
du lac Sebago... qui naura pas lieu sur le lac, vu
qu'il n'y a presque pas de glace! Les organisateurs ont
cru plus sage délargir la compétition
à tout lÉtat plutôt que de rassembler
quelque 6000 pêcheurs sur une glace à la solidité
incertaine.
Un peu plus au Sud, dans le Connecticut, un
chroniqueur du Norwich Bulletin tente dadapter
ses conseils de pêche aux conditions inhabituelles
et se réjouit des prises dhabitude rares en
cette saison, comme le brochet ou la truite.
Mais le plus étonnant, ce sont les
Grands Lacs qui sont libres de glace à cette époque-ci
de l'année, une première de mémoire
d'homme, rapporte
le New York Times. Le peu de glace bouleverse
par exemple la vie des quelques villages insulaires. Put-in-Bay,
perché sur son île au milieu du lac Érié
pourtant d'ordinaire le premier des cinq Grands lacs
à geler se trouve, en temps normal, isolé
dès janvier. Or, cet hiver, le ferry continue ses
traversées en 100 ans d'existence, il n'avait
jamais fait de traversées en janvier. Mais les touristes
pour la pêche sur glace que la petite communauté
reçoit habituellement nont pas eu envie den
profiter et les guides, chambres dhôtes et restaurants
se plaignent dun manque à gagner important.
"Je n'ai jamais vu ça", confie au New
York Times George Leshkevich, qui étudie les
glaces des Grands lacs à l'Administration nationale
des océans et de l'atmosphère depuis 1973.
"Il n'y a essentiellement pas de glace du tout."
Du côté de Détroit, cest
toute léconomie hivernale qui est sens dessus
dessous, rapporte
le Detroit Free Press. Les boutiques de matériel
de pêche des villes qui bordent le Lac St Clair restent
fermées car là encore, la pêche sur
glace manque de glace. Une entreprise de déblayage
a dû renvoyer 18 de ses employés hivernaux
faute de neige à leur mettre sous la pelle.
Le malheur des uns faisant le bonheur des
autres, le département de travaux publics de la municipalité
de Sterling Heights se réjouit de pouvoir réinvestir
les 500 000 à 1 million de dollars que la ville dépense
chaque année en heures supplémentaires pour
le déblayage de la neige et le salage des routes.
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