
Le 21 août 2006

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Sida: un pas en avant, un pas en arrière
(Agence Science-Presse) - Au milieu des mauvaises
nouvelles de la semaine
sida, une de plus: en Ouganda, même léducation,
dabord prometteuse, ne suffit plus à enrayer
la progression de lépidémie.
La nouvelle est dautant plus décourageante
que lOuganda était cité en exemple depuis
des années comme étant le premier pays africain
à avoir rapporté une baisse du taux de nouvelles
infections et cette amorce de succès était
attribuée au fait que lOuganda était,
dans les années 1990, le premier africain à
avoir attaqué de front la maladie: reconnaître
son existence, vaincre les tabous de la population, promouvoir
lusage du condom et des pratiques sexuelles sécuritaires.
Sauf quau cours des cinq dernières années,
la tendance sest inversée, selon la biostatisticienne
Leigh Anne Shafer, du Conseil médical de recherche
des États-Unis, venue présenter ses chiffres
lors du 16e Congrès mondial sur le sida, à
Toronto la semaine dernière.
"Le déclin dans la prévalence du VIH
sest arrêté et il y a des indications
voulant quelle soit en hausse." Ses données
proviennent de femmes enceintes testées dans 24 cliniques
et de gens testés dans 25 villages ruraux. Dans les
villages, en 2005, 6,7% des hommes étaient infectés,
contre 5,6% en 2000. Et 8,9% des femmes étaient infectées,
contre 6,7% des hommes.
LOuganda a également été cité
en modèle aux États-Unis par les promoteurs
de la stratégie dite "ABC" (abstinence,
fidélité (be faithful), condom). Mais
lefficacité de cette stratégie en Ouganda
a été mise en cause par dautres chercheurs,
notamment lusage du condom qui, a déclaré
Shafer en conférence de presse, "na pas
beaucoup changé".
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