
Le 25 mai 2006

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Le ver pique-assiette
(Agence Science-Presse) - Lorsqu'on est un
pique-assiette, qu'on commence à se sentir à
l'étroit chez son hôte et que le temps se gâte,
mieux vaut prendre la poudre d'escampette ! C'est la devise
du ver gordien. Et ça marche, si l'on en croit l'étude
publiée dans Nature par les biologistes français
Fleur Ponton et Frédéric Thomas.
Jugez plutôt : ce ver nématomorphe (Paragordius
tricuspidatus) est un parasite des grillons et sauterelles.
À l'état larvaire, il coule des jours heureux
à l'intérieur de son insecte jusqu'au moment
où il atteint sa taille adulte (10 à 15 cm).
Il doit alors regagner le milieu aquatique pour se reproduire.
La stratégie ? Pousser son hôte au suicide!
Celui-ci se jette donc à l'eau... pour le plus grand
bonheur d'un prédateur poisson ou grenouille
à l'affût.
Sur le fil du rasoir, le ver gordien n'a que quelques minutes:
il quitte l'organisme de l'insecte, remonte le long du tube
digestif du prédateur et s'en échappe par
une narine, la bouche, voire une branchie lorsqu'il s'agit
d'un poisson. Opération réussie !
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