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L'Univers plat, suite
(ASP) - Encore un mot sur cet univers infiniment plat dont
nous vous parlions il y a quelques
jours. Les photos sont si peu révélatrices
pour un oeil profane qu'on peut se demander ce qui fait tant
frétiller les astronomes. On y voit des jeux d'ombres
et de couleurs qui ressemblent davantage à une peinture
surréaliste qu'à une photo du ciel noctune. Et
pourtant, ce sont les photos les plus claires jamais obtenues
de l'Univers à l'aube de son histoire: 300 000 ans après
le Big Bang, pour être exact. Une époque où
ni les étoiles ni les galaxies ne s'étaient encore
formées, une époque où le cosmos ne contenait
que des nuages de gaz extrêmement chauds et extrêmement
turbulents.
Ce gaz se manifeste sous la forme d'une énergie diffuse,
omniprésente, et c'est elle qui apparaìt sur les
images. Les scientifiques se sont penchés sur les variations
de température de cette énergie primordiale, et
ce sont elles qui leur servent d'étalon pour mesurer l'Univers
d'alors. Ce sont ces variations qui révèlent que
l'Univers ne peut pas être "courbé", comme
le prévoyait Einstein, courbé par la masse totale
qu'il contient (un peu comme un objet déposé sur
une feuille de papier, elle-même déposée
sur l'herbe, finit par courber la feuille de papier).
Mais ces
images laissent également des questions en suspens.
Obtenues grâce à un ballon envoyé à
40 000 mètres d'altitude il y a un an et demi (pour plus
de détails, voir notre capsule),
analysées dans la dernière
édition de la revue Nature, elles ne contiennent
pas les traces auxquelles on serait en droit de s'attendre d'un
Univers en croissance rapide (la " phase inflationnaire
", pour les intimes). Comme le résume le New York
Times, ces résultats mitigés permettent à
certains scientifiques de trouver confirmation de théories
existantes, et à d'autres de découvrir des trous
dans les théories existantes.
On ne l'a pas assez souligné la semaine dernière,
mais les chercheurs, dirigés par Paulo de Bernardis, de
l'Université de Rome, ont bien pris soin de souligner
que les données qu'ils présentent dans Nature
ne touchent que 5 à 10% des données recueillies
par le ballon, il y a un an et demi. Il est fort possible que
d'autres surprises attendent au tournant. Tout comme il faudra
très certainement qu'un autre ballon équipé
d'un autre télescope soit à son tour envoyé
là-haut pour confirmer ces résultats qui remettent
en question une partie des théories sur nos propres origines.
Mais déjà, écrit
entre autres le physicien Wayne Hu, on peut prévoir
que la cosmologie s'apprête à réécrire
une partie de ses grands livres.
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