Semaine du 1er décembre 1997
En manchette cette semaine: Réchauffement global: la nature, l'Homme et la politique A visiter: LE KIOSQUE Notre section spéciale: Y a-t-il d'autres Terre? Y a-t-il de la vie ailleurs? La science d'ici et d'ailleurs: Archives Retour au site de l'ASP ![]() Répertoire des meilleurs sites scientifiques
|
(ASP) - Essayez de ne pas vous perdre en chemin, ce qui suit est assez passionnant. Il avait fallu des années pour accepter le principe suivant lequel
certains animaux arrivent à trouver leur chemin grâce à
une sorte de "sens magnétique". Les oiseaux migrateurs,
par exemple, qui "s'orienteraient" donc à partir du Pôle
Nord magnétique. Le problème, c'était d'identifier
ce fameux sixième sens. La découverte de la magnétite,
un matériau magnétisé en permanence, fournissait une
réponse, mais tracer le tout à l'intérieur même
du système sensoriel des vertébrés s'avérait
pour le moins difficile. Dans sa dernière édition, la revue
Nature fait état de nouveaux travaux qui permettraient, affirment
les auteurs, de
suivre à la trace ces fameux "nerfs magnétorécepteurs"
jusqu'au cerveau. C'est ce qu'on appelle avoir le compas dans l'oeil...
(ASP) - Des chercheurs croient avoir localisé un défaut
dans le cerveau qui affecte la respiration, et qui
ne serait présent que chez les bébés décédés
du syndrome de la mort subite. Les victimes en question présentaient
un niveau moins élevé de neurotransmetteurs dans cette partie
du cerveau responsable de la respiration. Selon les chercheurs, cette découverte
impliquerait que lorsque, pendant le sommeil, le niveau de dioxyde de carbone
augmente et celui d'oxygène diminue dans le sang, le cerveau de certains
bébés ne recevrait pas le signal approprié lui signalant
qu'il doit compenser en altérant la respiration ou la pression sanguine.
La France spatiale retombe sur Terre (ASP) - La France a longtemps été à l'avant-garde de l'effort spatial européen: elle était le chef de file, le moteur, le pilier derrière le programme de la fusée Ariane, et le défunt projet de module Columbus, qui aurait accompagné la station spatiale internationale. Mais ces jours de gloire sont apparemment terminés: le programme spatial français (comme l'allemand) ne fait plus partie des priorités gouvernementales, et doit s'estimer chanceux de voir ses budgets rester stables d'année en année (après des hausses annuelles de 20% dans les années 80 et au début des années 90). Le message politique qu'envoie le nouveau gouvernement socialiste n'est pas tombé dans l'oreille d'un sourd, rapporte cette semaine la revue Science: l'espace doit s'intégrer aux objectifs administratifs, tels que réduction de personnel, préoccupations environnementales, amélioration de la compétitivité de l'industrie nationale. Le ministre de la Science Claude Allègre a placé à la tête du Centre national d'études spatiales (CNES) un nouveau directeur général, Gérard Brachet, en juin dernier, et d'aucuns vont jusqu'à dire que sa tâche première est de modérer l'enthousiasme traditionnel des Français pour l'espace.
(ASP) - Les scientifiques croient avoir démontré q'un astéroïde a heurté la Terre, et ce n'est pas celui qui a tué les dinosaures: celui-là serait tombé il y a "seulement" deux millions d'années. Dans l'océan de surcroît, près de l'Antarctique. Ce sont les conclusions qui se dégagent d'une étude internationale publiée la semaine dernière dans Nature. La puissance de l'impact aurait été semblable à une explosion de 100 milliards de tonnes de TNT, ce qui aurait provoqué une colonne d'eau de 5 kilomètres de haut. L'astéroïde aurait fait entre un et quatre km de diamètre, ce qui est pour le moins respectable. Le gigantesque raz-de-marée qui en a certainement résulté a pu provoquer des dégâts catastrophiques sur la faune et la flore des régions côtières, à 4000 km à la ronde. Il y aurait pu y avoir suffisamment de poussières et de débris rejetés dans l'atmosphère pour endommager la couche d'ozone et par là, entraîner des bouleversements climatiques. Et pourtant, en dépit de tout cela, cet impact cosmique était
... moyen! Rien à comparer avec celui qui se serait produit il y
a 65 millions d'années, et aurait entraîné la fin des
dinosaures.
(ASP) - Le Japon tout entier a applaudi la semaine dernière "son" astronaute, qui est devenu le premier Japonais à marcher dans l'espace, dans le cadre de la mission de la navette spatiale Columbia. Takao Doi, et son collègue, l'Américain Winston Scott, sont sortis pendant un gros sept heures et demi, pour récupérer le satellite d'observation solaire Spartan, qui leur avait donné bien des misères au cours de la fin de semaine précédente (voir la capsule de la semaine dernière). Et le Japon spatial avait une autre raison d'applaudir la semaine dernière, puisque "sa" fusée a mis sur orbite avec succès un satellite d'étude des pluies tropicales, destiné à passer quatre ans là-haut. Il s'agit d'un projet conjoint des agences spatiales américaine et japonaise, cette dernière fournissant la fusée et un système radar pour le satellite, et la Nasa, certains des instruments à bord.
(ASP) - Les restes d'une petite bestiole de la taille d'une souris découverte
en Chine semblent
confirmer la façon dont les anciens petits mammifères ont
évolué jusqu'à l'homme. La bestiole, qui marchait
comme un lézard et mangeait des insectes, remplit un trou dans l'arbre
de l'évolution, entre une des branches majeures des mammifères,
et les autres branches. L'animal se distinguait en particulier des reptiles
par la présence d'un seul os protégeant son oreille interne.
Il y aurait vécu il y a entre 120 et 140 millions d'années. Vous aimez ces capsules? L'Agence Science-Presse en produit des semblables -et souvent même, des meilleures!- chaque semaine dans Hebdo-science et technologie. Vous voulez vous abonner à Hebdo-Science? Contactez-nous!
|