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Qui surveille la nature?
(ASP) - La catastrophe qui frappe l'Amérique centrale conduit
Libération à poser une question fondamentale: nous avons des
gendarmes pour la paix, avec les casques bleus. Nous avons même, avec
le FMI, des gendarmes économiques. Mais
où est le gendarme de la nature?
"Comme il y a eu une mondialisation économique, il y a une
mondialisation des catastrophes." Et ceux qui en paient le prix sont
les mêmes: les petits. "Décidément maudits, des
petits pays du malheur passent de la guerre civile endémique à
la noyade nationale, avec un bilan humain parmi les plus effrayants du siècle.
Un flot de boue tue les femmes, les enfants, et l'espoir, pendant que des
gouvernements faibles et corrompus flottent comme des bouchons sur les cataractes."
Un FMI de la nature est donc une nécessité, plaide le quotidien
en éditorial. La tâche devrait par essence en revenir à
l'ONU, pour l'instant totalement désarmée devant les catastrophes
naturelles. Son réseau d'observation du climat est "dramatique
insuffisant", et les moyens matériels disponibles pour intervenir
d'urgence, "rares et dispersés". Seuls les organismes non-gouvernementaux
sont capables d'intervenir vite et bien, et quelques Etats déterminés.
Ils démontrent certes un embryon de "conscience planétaire",
mais "cette conscience a besoin d'un bras armé, sans lequel
elle restera vaine intention. C'est la raison d'être de l'ONU."
Tempête de météorites ou pluie de
rumeurs?
(ASP) - Le passage de la Terre dans la queue de la comète Tempel-Tuttle
entre les 14 et 17 novembre -auquel on doit la pluie d'étoile filantes
appelée les Léonides- en fait jaser plus d'un depuis des semaines:
la pluie de cette année étant censée être la
pire des 32 dernières années, on craint pour la survie de
plusieurs satellites. Mais
quel est le degré réel de dangerosité de la menace
de cette année, tel est l'objet d'un débat entre la Nasa
d'un côté, et l'armée américaine et les astronomes
canadiens de l'autre, selon la revue Science.
Le problème est qu'on dispose de peu de données. Certes,
les calculs astronomiques démontrent que tous les 32 ans, la Terre
passe au-travers d'une portion plus "achalandée" de la
queue de la comète -donc, davantage de débris risquant de
faire des dégâts. Mais il y a 32 ans, il y avait si peu de
satellites en activité qu'on est incapable d'obtenir une base de
comparaison avec aujourd'hui pour évaluer les risques d'impacts.
Pour des experts de la Nasa cités par la revue Science, les risques
ont été grossièrement exagérés. Il faut
dire qu'alors que la Nasa s'intéresse à la composition de
la queue de la comète, l'armée américaine et les astronomes
canadiens, eux, s'intéressent aux dégâts éventuels
sur le réseau de satellites -ce qui pourrait expliquer leurs façons
divergentes de voir les Léonides.
Une année "moyenne" de Léonides produit 15 à
20 météores visibles -un caillou qui brûle en entrant
dans l'atmosphère- à l'heure, pendant quelques nuits. En 1966,
le taux aurait grimpé jusqu'à 150 000 à l'heure! Leur
taille n'est pas tant un problème -quelques millimètres carrés,
dans la plupart des cas- que leur vitesse: 72 kilomètres à
la seconde. Si ça frappe, ça frappe dur...
E.T. n'a pas téléphoné
(ASP) - Un mauvais plaisantin a donné bien du fil à retordre
à plusieurs scientifiques, au début de novembre, lorsqu'il
a laissé croire qu'un premier signal d'une civilisation extra-terrestre
avait enfin été capté par un radio-télescope.
"Ca
a toutes les apparences d'une mystification, plutôt que d'une
erreur de bonne foi", a déclaré aux journalistes le radioastronome
Darren Leigh, qui dirige un des plus vastes efforts contemporains de détection
de tels signaux, le projet BETA (Billion-channel Extra-Terrestrial Assay)
à l'Université Harvard. L'antenne géante de l'Observatoire
d'Oak Ridge, utilisée par le projet BETA, n'en a pas moins été
tournée vers la région du ciel d'où, proclamait-on,
le "signal" serait provenu. Plusieurs autres antennes, y compris
des antennes de radio-astronomie employées par des astronomes amateurs
regroupés autour du projet SETI (Search for Extraterrestrial Intelligence)
ont également "écouté" la même région
du ciel, au cas où. L'auteur de l'annonce a fait celle-ci anonymement,
ce qui rendait déjà la dite annonce suspecte.
Le succès de Spartan
(ASP) - Après trois jours passés à étudier
le Soleil, le satellite d'observation Spartan a
été recueilli tel que prévu par la navette spatiale
Discovery, le mardi 3 novembre. Cette récupération permettait
à la Nasa de racheter l'échec humiliant de l'an dernier, lorsque
l'équipage de la navette avait entrepris une fausse manoeuvre avec
le bras télémanipulateur, qui avait obligé deux astronautes
à sortir dans l'espace pour récupérer l'appareil de
9 millions$. Les scientifiques se sont dit enchantés des images spectaculaires
du Soleil qu'ils ont déjà pu recevoir du satellite, dont une
montre une éruption massive de gaz et de particules.
Ah oui, et c'est sur cette même navette Discovery que prenait place
John Glenn. Lui
aussi, ses expériences se sont bien passées, bien qu'un
doute -plusieurs doutes, pour être exact- subsiste quant à
leur réelle utilité.
Ce que c'est précis, tout de même, l'astronomie...
(ASP) - Des images prises il y a plus de 10 ans par la sonde Voyager
2 permettent à des astronomes, dans la dernière édition
de la revue Science, d'affirmer la présence d'impacts de météorites
dont la taille mesure moins de 10 centimètres, dans un des anneaux
de Saturne. Qui a dit osé dire que l'astronomie voyait grand?
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