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La pollution nuit au sexe
(ASP) - La
pollution de l'air nuit à la vie sexuelle des oiseaux, selon
une étude finlandaise rapportée cette semaine par le New Scientist.
Les chercheurs se sont intéressés à un oiseau de
la famille des mésanges, appelée Parus major, et ont constaté
que son plumage pâlissait à mesure que le degré de pollution
augmentait. Ils ont alors constaté que les polluants -entre autres,
le cuivre- avaient pour effet de tuer en plus grand nombre une espèce
de chenille dont les pigments donnent justement à ces oiseaux leur
plumage jaune. Or, la brillance des plumes d'un oiseau est généralement
l'élément-clef de son attirance sexuelle. En conséquence,
plus il y a de pollution, et plus l'oiseau perd son sex-appeal...
La mort du rat de laboratoire
(ASP) - Les deux secteurs les plus actifs de la recherche médicale
tournent autour des manipulations génétiques et, bien entendu,
des pilules: on triture des gènes pour voir quel sera le résultat,
et on teste toutes sortes de médicaments, dans l'espoir que l'un
d'eux, des années plus tard, obtienne la consécration suprême:
la commercialisation.
Dans les deux cas, cela implique le sacrifice d'un nombre énorme
d'animaux de laboratoires: les souris et les rats, parce qu'ils sont petits
et se reproduisent rapidement, sont en première ligne. Mais
ils doivent en ce moment pousser un soupir de soulagement, écrit
la revue The Scientist dans son édition du 26 octobre: la technologie
vient à leur rescousse.
Tomographie axiale informatisée (de son acronyme anglais, Micro
CAT), résonnance magnétique microscopique, émission
tomographique de positrons (micro PET), émission tomographique informatisée
d'un seul photon (micro SPECT)... Ces technologies dont les noms, à
eux seuls, déroutent le profane -et une bonne partie de la communauté
scientifique- profiteront aux rats, mais aussi aux biologistes: plus besoin
de scalpel pour observer de visu les effets d'un médicament sur un
organisme vivant: tout peut désormais désormais être
suivi en direct sur un écran de télé. Dans le cas des
manipulations génétiques, une série d'images à
haute résolution prises à intervalles réguliers peuvent
accroître considérablement la qualité des données
recueillies sur un cobaye. "Du moins, écrit The Scientist, c'est
le scénario vraisemblable, si les multiples technologies d'imagerie
et de balayages (scanner) actuellement en développement atteignent
leur plein potentiel." Si les rats de laboratoire savaient ça...
Les médecins tardent à passer au XXIe siècle
Des patients leur posent des questions par courrier électronique,
mais les médecins ne répondent pas très souvent. Des
hôpitaux et des centres de recherche expérimentent des systèmes
d'information médicale informatisée, mais ce sont toujours
les mêmes praticiens qui se dévouent. Bref, les médecins
ne sont pas des adeptes de l'électronique.
Et il faut croire que le problème fait beaucoup plus jaser qu'on
ne le soupçonne, puisque le très sérieux Journal of
the American Medical Association (JAMA) lui a consacré toute
son édition du 22 octobre: pas moins de huit études et
trois éditoriaux, explorant de multiples aspects, des difficultés
à poser des diagnostics par courrier électronique jusqu'à
un système, appelé FluNet, qui se donne pour mission de suivre
à la trace la progression du virus du rhume, à travers le
monde. "Le Web constitue le
progrès le plus important dans la communication médicale depuis
la presse à imprimer", déclare l'éditeur du
JAMA au service MSNBC.
Une des études, à l'Université de Virginie, s'est
par exemple penchée sur des patients
qui ont utilisé un service anonyme (et gratuit) de consultation
par courrier électronique, créé pour les fins de cette
étude: la majorité des patients, cela n'étonnera personne,
ont trouvé ce "contact" moins intimidant, et auraient bien
voulu qu'il se poursuive.
Une deuxième étude est intéressante par la comparaison
qu'elle permet d'établir avec la première: cette
fois ce sont les médecins qui ont été étudiés.
On a demandé à des patients fictifs d'envoyer des courriers
électroniques à des sites Web de dermatologie, courriers décrivant
une maladie de peau grave. Alors que dans la première étude,
les courriers obtenaient généralement réponse en moins
de 24 heures, dans la seconde (où les médecins ne savaient
pas qu'ils étaient "testés") le temps de réponse
a varié considérablement, 50 pour cent des questions... n'obtenant
même pas de réponse.
Certes, donner un diagnostic à une personne que l'on n'a jamais
vu comporte des risques. Mais un accusé de réception, fut-il
automatique, serait la moindre des choses, s'offusquent des experts en santé
réunis en congrès au moment de la parution du JAMA. Quand
bien même ce ne serait que pour conseiller à l'expéditeur
d'aller consulter un vrai médecin...
Nouveau médicament contre le sida
(ASP) - Frapper
le VIH là où ça fait mal: c'est ainsi que Nature
Medicine présente la recherche qu'elle publie dans sa dernière
édition, sur un nouveau médicament dont les essais préliminaires
présentent des résultats encourageants. Le T-20, comme il
est pour l'instant appelé, représente une nouvelle classe
de médicaments, utilisant une "stratégie" différente
de celle employée jusqu'ici contre le VIH -le virus responsable du
sida, à savoir la stratégie de l'attaque sur trois fronts,
employée par le "cocktail" de trois médicaments.
Au lieu de cela, le T-20 se concentre plutôt sur le moment où
le VIH pénètre dans la cellule saine, et tente d'empêcher
cette entrée. D'autres médicaments ont déjà
tenté cette stratégie, et échoué. Il faudra
encore quelques années avant de savoir avec certitude si le T-20
est vraiment plus efficace.
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