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En vedette cette semaine: le clonage



L'Américain qui veut cloner: rions un peu

(ASP) - Non, vraiment, ça n'est pas sérieux. Vous avez entendu parler de cet Américain, Richard Seed, qui déclarait la semaine dernière son intention d'ouvrir une clinique pour le clonage humain? La déclaration a semé l'émoi chez nos voisins du Sud, a suscité jusqu'à l'intervention du président Clinton -qui a émis l'hypothèse d'un moratoire sur toutes les recherches sur le clonage humain- tandis que les chercheurs tentaient encore de départager si ce Dr Seed était un illuminé ou un ignorant -attendu que le clonage ne servirait pas à grand-chose pour des couples infertiles chez qui les autres technologies de reproduction auraient échoué. Si la femme ne peut porter d'enfants à terme, elle ne pourra pas plus en porter si on introduit son code génétique dans son ovule!

Un illuminé? "Dieu a fait l'homme à son image", a-t-il déclaré sur les ondes de la radio publique NPR. Dieu a voulu que l'homme ne fasse qu'un avec Dieu. Et le clonage est la première étape sérieuse vers cette unité de l'homme avec Dieu."

Ou un ignorant? Peu de médias ont par exemple souligné le fait que le Dr Richard Seed n'est pas médecin, mais physicien. Et qu'il n'a aucune formation en médecine, ni même en biologie.

Pour l'instant, Richard Seed est en quête de financement. Pour ouvrir sa clinique, et parvenir à son but -un premier clonage d'ici 18 mois- il lui faudra un investissement de départ de deux millions$.


Moratoire sur le clonage?

(ASP) - Les déclarations de Richard Seed ont relancé le débat sur le clonage. En mars dernier, 10 jours après que l'Institut Roslin, en Ecosse, eut annoncé le premier clonage réalisé à partir d'une cellule d'un animal adulte -la brebis Dolly- le président Clinton avait émis l'hypothèse d'un moratoire sur toute recherche sur le clonage humain. Un comité consultatif mis en place par la Maison-Blanche, avait, quelques semaines plus tard, également émis cette recommandation. La semaine dernière, sans que cela ait quoi que ce soit à voir avec les déclarations surprenantes du physicien Richard Seed, 13 pays d'Europe signaient un moratoire sur le clonage humain.

Mais l'idée d'un moratoire ne fait pas l'unanimité. Pour celui qui présida le comité consultatif, Harold Shapiro, le projet de Seed est "scientifiquement et cliniquement prématuré", tant que de nombreuses questions légales et éthiques n'auront pas été résolues. Toutefois, il reconnaît qu'il pourrait arriver un jour, pas si lointain où le clonage humain deviendrait effectivement une technique souhaitable pour certains couples infertiles.


Dolly la brebis s'est mariée

(ASP) - Le premier animal jamais cloné à partir d'une cellule d'un animal adulte -à ne pas confondre avec les clonages, plus anciens, réalisés à partir de cellules d'embryons- la brebis écossaisse Dolly, continue de grandir sous l'étroite supervision des chercheurs de l'Institut Roslin -question de s'assurer qu'elle est tout à fait "normale". Et la semaine dernière, ayant atteint l'âge adulte de 18 mois, elle a franchi une nouvelle étape: on lui a trouvé un mâle. Elle s'est accouplée -de la bonne vieille façon, ont précisé les chercheurs. On ignore encore si elle attend un petit.


Le Prospecteur autour de la Lune

(ASP) - Ca y est: 25 ans après Apollo, la sonde américaine Lunar Prospector est entrée en orbite lunaire tôt dans la matinée de samedi, 10 janvier, quatre jours après son décollage au bout d'une fusée Athena 2. Lunar Prospector, un engin de 1 mètre 20 de haut et de 300 kg, est équipé d'instruments qui devraient lui permettre de dresser une carte de notre satellite et de ses ressources, et en particulier de ses éventuelles réserves d'eau -ou plutôt de glace, qui aurait pu s'accumuler aux Pôles, au fil des collisions entre la Lune et des comètes.


Plus près du trou noir

(ASP) - Les preuves de l'existence d'un trou noir au centre de notre galaxie s'accumulent. Et pas n'importe quel trou noir: un très gros, dont la masse fait 2,6 millions de fois celle de notre Soleil. Des équipes travaillant en Allemagne et aux Etats-Unis ont découvert que certaines étoiles situées à proximité du supposé trou noir -appelé Sagitairre A- filent à plus de 3,5 millions de kilomètres à l'heure. Elles semblent tourner autour d'un objet extrêmement massif. Le tout se trouve à 26 000 années-lumière de nous. Les mesures semblent de plus démontrer que l'objet massif en question, trou noir ou pas, reste relativement immobile par rapport au reste de la galaxie -ce qui s'accorde avec les théories sur les trous noirs, des objets tellement massifs que plus rien ne peut s'en échapper, pas même la lumière. Enfin, la plupart des étoiles qui tournent autour de Sagittaire A semblent très vieilles -un autre élément en faveur de l'hypothèse du trou noir, un objet qui devient de plus en plus massif à mesure qu'il "avale" les étoiles à sa proximité.


Le langage n'est pas le propre de l'homme

(ASP) - Vous vous rappelez de La Planète des singes, ce film dans lequel chimpanzés et gorilles avaient supplanté l'homme et dialoguaient à qui mieux mieux sur la nature de... la bête? Eh bien, il était peut-être moins éloigné de la réalité qu'on ne l'imaginait. Des scientifiques américains annoncent cette semaine dans la revue Science que la zone du cerveau responsable, chez l'humain, du langage, est également présente chez les chimpanzés. Les experts avaient toujours cru jusqu'ici que seul l'homme possédait cette caractéristique. Le singe vient de leur rabattre le caquet...


Il ne peut en rester qu'un

(ASP) - Le titre est accrocheur, même pour une revue austère comme Science: "découverte du gène de l'immortalité". Mais comme c'est souvent le cas avec les titres trop accrocheurs, la lecture de l'article nous ramène sur terre. Une équipe de spécialistes en biologie cellulaire a annoncé le mois dernier être parvenue à cloner un gène qui, lorsqu'on lui fait subir une mutation, contribue à rendre immortelles non pas l'organisme, mais certaines cellules. Ce qui ne facilite pas les choses, c'est que l'équipe n'est pas parvenu à comprendre comment ce gène, appelé MORF4, effectuait ce travail.


Pile, il y a une planète; face, y en a pas

(ASP) - Alors, y en a une, planète, ou y en a pas? En octobre 1995, deux astronomes suisses devenaient les premiers de l'histoire à détecter la présence d'une planète autour d'une étoile autre que notre Soleil: une étoile appelée 51 Pégase. Depuis, une dizaine d'autres planètes ont ainsi été détectées, mais l'automne dernier, un astronome torontois jetait un pavé dans la mare en publiant dans la revue Nature une étude au terme de laquelle il remettait en doute l'existence de la planète de 51 Pegase, affirmant que ce qu'avaient détecté les Suisses Mayor et Queloz ? n'étaient que des oscillations naturelles de cette étoile. Dans un autre article paru dans Nature la semaine dernière, une troisième étude ramène tout le monde au point de départ: tous les faits obligent à conclure qu'il y a bel et bien là-bas une planète, écrivent-ils. Des analyses de l'étoile à une résolution plus élevée qu'à l'ordinaire n'ont pas permis de détecter les oscillations dont parlait le Torontois.

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