| Semaine du 20 mars 2000 |  |
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En manchette cette semaine: LE KIOSQUE A lire aussi: La science d'ici et d'ailleurs est une production Agence Science-Presse |
Retour au sommaire des capsules 21 mars 2000 (ASP) - Le voyage dans le temps existe! En fait, chacun de nous voyage continuellement du passé vers le futur, révèlent cette semaine deux neurologues de l'Institut Salk, dans la revue Science. Plus précisément, nous nous " déplaçons "... de 80 millièmes de seconde. D'accord, ce n'est pas grand-chose, mais c'est tout de même le temps qu'il faut à une information pour voyager de notre oeil à notre cerveau, et y être traitée. Et c'est ce temps-là qu'essaie de rattraper notre cerveau. Voyons cela autrement. Entre le moment où un "flash" lumineux frappe notre oeil, et celui où notre cerveau constate qu'un "flash" lumineux a frappé notre oeil -donc, le moment où nous prenons conscience de ce " flash "- il s'est écoulé 0,008 seconde. Les auteurs comparent cela à la télévision en direct, où -aux Etats-Unis, du moins- la diffusion est, en réalité, en retard de trois secondes -ce qui donne le temps au studio de couper la transmission, si quelque chose va mal. En fait, c'est plus compliqué qu'une simple transmission télévisée. Le cerveau précède en quelque sorte le traitement de l'image, spécialement lorsqu'un objet est en mouvement devant nous. Notre cerveau extrapole en quelque sorte, pour compenser ce "décalage horaire" de 80 millièmes de seconde. Ce n'est pas à proprement parler de la prédiction -plutôt de la "postdiction", pour reprendre le terme inventé de toutes pièces par les deux neurologues californiens, David Eagleman et Terrence Sejnowski. Autrement dit, le cerveau fait ce qu'il peut pour compenser ce retard de 80 millièmes de seconde -il extrapole. Ou il voyage dans le temps, si vous préférez cette métaphore...
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