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Alcoolique de père en fils
(ASP) - Le fait que certaines personnes supportent mieux l'alcool
que d'autres n'est pas nécessairement une bonne nouvelle.
Cela pourrait être le résultat d'une prédisposition
génétique à l'alcool. En d'autres termes:
papa ou maman alcoolo, fiston alcoolo.
"Les fils et filles d'alcooliques sont moins sensibles
aux changements moteurs et perceptuels (en d'autres termes, le
fait de voir double ou de rouler sous la table) induits par les
niveaux intoxiquants (de l'alcool) que les enfants dont la famille
n'a pas d'histoire d'alcoolisme", résume Todd E.
Thiele, de l'Université de Washington à Seattle,
dans une étude que publie la dernière édition
du Journal of Neuroscience.
"Qui plus est, ces enfants ont un risque accru de développer
de l'alcoolisme."
Et ce n'est pas seulement, insistent le chercheur et son équipe,
le résultat d'un conditionnement social : après
tout, on pourrait en effet imaginer qu'un enfant qui voit son
père ou sa mère boire abondamment aura plus de
chances de commencer à boire plus jeune, et donc, de s'habituer
aux effets de l'alcool. Non, lit-on dans le Journal of Neuroscience,
la cause semble être en bonne partie -peut-être pas
totalement, mais en bonne partie- génétique. Les
chercheurs sont arrivés à cette conclusion en faisant
se reproduire des souris dont on avait constaté, il y
a quelques années, qu'elles avaient, "sous l'alcool",
des comportements ressemblant étonnamment à ceux
des alcooliques. Le "défaut génétique"
des parents (un gène auquel il manque un des six segments
d'une enzyme appelée Protéine Kinase A) était
transmis aux enfants, qui étaient eux aussi capables de
boire beaucoup plus d'alcool que leurs semblables... et capables
de se remettre plus vite d'une soirée bien arrosée!
On n'est pas encore sûr à 100% de ce que cela
signifie pour les humains, mais une image se dégage de
plus en plus clairement : l'alcoolisme serait bel et bien un
"mal" en partie héréditaire, susceptible
d'être localisé dans une partie du cerveau, et il
devra être abordé comme tel par la médecine,
dans les prochaines années.
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