En manchette cette semaine:
Embryon génétiquement
modifié
Archives des capsules

LE KIOSQUE
Pour être branché sur la science
A lire aussi:
Capsules québécoises
Retour à
la page d'accueil
La science d'ici et d'ailleurs est une production Agence
Science-Presse
|
Retour
au sommaire des capsules
Spectacle d'enfer
(ASP) - La sonde Galileo passait
en fin de semaine à proximité de Ganymède,
la plus grosse des lunes de Jupiter, mais c'est son passage à
proximité d'une autre lune, Io, quelques mois plus tôt,
qui continuait de retenir toute l'attention.
Comme quoi l'astronomie semble vraiment être une science
privilégiée par le comité de lecture de
la prestigieuse revue Science, Io avait droit à
pas moins de cinq articles dans la dernière édition.
Ces articles sont en bonne partie le résultat de l'analyse
des données et images transmises par Galileo en décembre
dernier, lors de son dernier passage à proximité
de cette lune de Jupiter qui fascine les astronomes depuis 25
ans, en raison de son activité volcanique -un cas unique
dans le système solaire. Ainsi, les chercheurs qui se
sont penchés sur la
centaine de photos ont détecté des coulées
de lave et un lac de lave "actif", en plus des plaines,
montagnes et plateaux (la résolution des photos varie
de 5 à 500 mètres). Les autres études (chimiques,
thermiques,
à l'infra-rouge, etc.) ajoutent au portrait d'un monde
infernal, remodelé en permanence par des tremblements
de terre et des éruptions volcaniques, ce qui, il y a
seulement 25 ans, aurait été jugé impensable
sur un monde aussi petit (Io est plus petit que notre Lune).
Plus un monde est petit en effet, et plus son activité
géologique a pris fin rapidement : on pense que même
Mars serait vide de toute activité volcanique depuis des
milliards d'années.
Les astronomes et planétologues ont aujourd'hui compris
que c'est Jupiter, la planète géante, qui provoque
cet environnement cataclysmique sur Io: sa gigantesque force
d'attraction agit sur cette lune comme sur une pâte à
modeler, la "tirant" dans un sens puis la "poussant"
dans l'autre, au fur et à mesure que Io tourne autour
de Jupiter. Ce qui n'est pas tout à fait clair toutefois,
c'est la raison pour laquelle Io est à ce point affectée,
tandis qu'aucune des autres grandes lunes de Jupiter ne semble
"vivre" une pareille activité. Les mesures de
Ganymède, par exemple, prises en fin de semaine par la
sonde Galileo, ne devraient pas, dans les prochaines semaines,
apporter de telles surprises, selon la Nasa: Ganymède
est une lune beaucoup plus "classique" -comme notre
Lune. A un détail près : elle est dotée
d'un champ magnétique -comme la Terre. On ne connaît
aucune autre lune à posséder un champ magnétique.
Un autre des mystères de la famille de Jupiter...
Capsule
suivante
Retour
au sommaire des capsules
Vous aimez ces capsules? L'Agence Science-Presse en produit des
semblables -et des meilleures!- chaque semaine dans l'édition
imprimée d'Hebdo-science
et technologie. Vous voulez utiliser ces capsules? N'oubliez
pas de mentionner la source! Vous voulez vous abonner à
Hebdo-Science? Contactez-nous!
|