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L'Astrolab menacé de fermeture
L'avenir de l'Astrolab est menacé. Ouvert depuis juin
1996, ce centre situé juste en-dessous du fameux observatoire
du Mont-Mégantic, et qui permet de s'initier aux planètes
et aux étoiles, n'arrive pas à assurer son développement
à long terme.
C'est que malgré un taux de fréquentation qualifié
"d'intéressant" par ses dirigeants, cet organisme
a bien du mal à investir dans des équipements indispensables
pour qui veut rester à la page dans ce domaine (spectacles
multimédia, télescopes). "Depuis l'ouverture,
nous disposons d'actifs de plusieurs millions de dollars, précise
Claire Levasseur, directrice de l'Astrolab. Mais notre développement
est bloqué, car nous n'avons pas suffisamment de fonds
de pour entretenir et renouveler nos équipements."
L'Astrolab est ce qu'on appelle un centre d'interprétation,
c'est-à-dire un lieu où le grand public peut s'initier
à un savoir souvent réservé à des
spécialistes -dans ce cas-ci, l'astronomie. Mais même
si cet organisme privé à but non lucratif parvient,
bon an mal an, à assurer 85% de son budget avec les recettes
au guichet, les dons et les contributions, il lui manque un coussin
financier pour développer ses activités.
Car certains appareils coûtent cher: ainsi, l'installation
DATE de l'Observatoire populaire, l'an dernier, un équipement
qui permet au grand public d'utiliser un télescope, à
un jet de pierre de celui des astronomes du Mont-Mégantic,
a fait grimper de 10% les coûts annuels d'opération
de l'Astrolab.
Et la récente grève du zèle des enseignants
a porté un dur coup aux finances de l'organisme. L'annulation
de nombreuses visites scolaires a généré
un nouveau déficit de 10 à 15 000 dollars, qui
s'ajoute à celui de 45 000 dollars de l'an dernier.
Bien décidé à survivre malgré
tout, le centre d'interprétation a sollicité l'aide
du ministère de la Recherche, science et technologie,
de même que du ministère de la Culture et des communications,
en demandant 100 000 dollars de subventions. Une somme qui permettrait
de résorber le déficit accumulé, et surtout
d'assurer une partie du fonctionnement quotidien de l'Astrolab.
Pour l'instant, les fonctionnaires étudient le dossier.
Parce que le Québec n'a toujours pas de politique scientifique
-une telle politique est en préparation au ministère
de la Recherche- et encore moins de politique de la culture scientifique
-elle aussi à l'étude-, l'organisme ne peut bénéficier
d'aucune subvention dont le renouvellement serait garanti d'année
en année.
La survie du centre étant mise en péril, le
conseil d'administration a engagé des pourparlers avec
la SÉPAQ, la Société des établissements
de plein air du Québec.
"Nous ne savons pas encore si le public aura accès
aux même services, si la SÉPAQ prend en charge les
opérations et les actifs de l'Astrolab, indique Claire
Levasseur. Les négociations sont en cours." Pour
l'instant, la SEPAQ, société d'état qui
gère nombre d'établissements de loisirs au Québec,
ne dispose que d'un seul centre à caractère scientifique,
celui de Miguasha, dans la Baie des Chaleurs, qui traite des
fossiles.
L'Astrolab ne perd pas tout espoir de garder le contrôle
sur ses activités. Les membres du conseil d'administration
doivent se réunir le 22 février afin de prendre
une décision finale.
Pascale Guéricolas
(10 février)
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