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Congrès Americana 1999
L'environnement: une bonne affaire
MONTREAL - La défense de l'environnement est peut-être une
entreprise fort noble, mais c'est aussi une industrie. Et une industrie
qui brasse beaucoup, beaucoup d'argent: Réseau-environnement, le
plus important regroupement québécois de cette industrie environnementale,
compte à lui seul 1500 membres. L'édition 1999 de sa rencontre
biennale, Americana, le troisième
Salon des technologies environnementales des Amériques, doit voir
défiler au 24 au 26 mars, au Palais des congrès de Montréal,
plus de 7500 personnes d'une quarantaine de pays. En 1995, ils étaient
4200.
En fait, il y a deux événements: Americana, les années
impaires, vise les marchés des trois Amériques et Globe, qui
a lieu à Vancouver les années paires, s'intéresse aux
marchés asiatiques et du Pacifique.
Les conférences scientifiques retiennent l'attention, mais c'est
d'abord, puisqu'on parle d'industrie, le volet commercial qui constitue
la raison d'être d'Americana: le salon des exposants, le pavillon
Enviro-carrière -eh oui, il y a de l'emploi en environnement, et
il y en a même beaucoup- et le jumelage d'affaires qui doit permettre,
espère-t-on, à des entreprises québécoises de
vendre leurs technologies à des entreprises latino-américaines
-ou vice-versa.
Le Mexique constitue une cible privilégiée: la pollution
de l'eau atteint la presque totalité des réserves aquifères
du pays et le gouvernement s'est lancé à fond de train dans
la construction d'infrastructures visant à traiter 70% des eaux usées
d'ici l'an 2000; quant à la pollution de l'air, il y a longtemps
qu'elle a dépassé le seuil du tolérable à Mexico.
Entre 1996 et 2000, cette ville aura dépensé 13 milliards$
US pour améliorer le transport en commun et réduire les carburants
polluants. Comme le résume dans sa dernière édition
la revue du Réseau environnement,Vecteur environnement, il
faut voir là autant "d'occasions d'affaires"...
(23 mars 1999)
L'environnement: l'employeur de l'avenir?
MONTREAL - Avec des milliers de personnes réunies pour parler
affaires autour du thème de l'environnement, pas étonnant
qu'on apprenne que ce secteur jadis réservé aux amants de
la nature soit aujourd'hui un lieu comme un autre pour les carriéristes.
Et un autre de ces lieux où il vaut mieux penser en termes d'économiste.
Qu'attendent les employeurs? Des compétences scientifiques, bien
sûr, mais plus seulement cela, est venu expliquer Pierre Lundahl,
de SNC Lavalin: trop de pays produisent maintenant des travailleurs dotés
de ces mêmes compétences scientifiques. Mieux vaut miser sur
une deuxième, voire une troisième langue; sur une personne
qui est prête à emménager à l'étranger;
et qui est dotée de solides talents de gestionnaire. L'écologiste
du XXIe siècle sera un homme d'affaires ou ne sera pas...
(24 mars 1999)
Pour une intervention de l'Etat
MONTREAL - Le président du Réseau environnement, Jean-Louis
Chamard, réclame du gouvernement du Québec un "raffermissement
des politiques environnementales", souligne le quotidien Le Devoir
dans son édition du 25 mars. "Des normes plus strictes, des
contrôles plus efficaces et le tout au plus vite!"
En précisant que ce message est bel et bien celui des industriels,
M. Chamard s'inscrit donc en opposition à la volonté de déréglementation
affichée dans certains milieux.
On a pu également prendre conscience de cette volonté d'un
contrôle étatique dans au moins un atelier, lors de la journée
d'ouverture du congrès Americana,
organisé par le Réseau environnement: effectuant un tour d'horizon
de l'expérience des Etats-Unis en matière de privatisation
des réseaux de traitement d'eau, Janice Beecher, de la firme Beecher
Policy Research, a défendu l'idée d'un quasi-monopole... mais
encadré. En d'autres termes, à ses yeux, une entreprise privée
jouissant d'un monopole sur la gestion de l'eau est de loin préférable
à une situation de concurrence, en autant que l'Etat intervienne...
pour surveiller le monopole.
(25 mars 1999)
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