En manchette cette semaine
Les capsules de la semaine
Archives des capsules québécoises

LE KIOSQUE
Pour savoir quoi lire en science cette semaine
Qui sommes-nous?

Retour à
la page d'accueil

La science d'ici et d'ailleurs est une production Agence
Science-Presse

|
Prédire le cholestérol
QUEBEC - Il est maintenant possible de prédire si la pratique
d'une activité physique peut améliorer l'état d'une
personne qui a un taux de cholestérol trop élevé et
ce, sans même qu'elle ait à faire cet exercice. Des chercheurs
de la faculté de médecine et de la faculté des sciences
de l'agriculture et de l'alimentation de l'Université Laval ont identifié
ce
qu'on appelle des marqueurs: en l'occurence, une forme d'apolipoprotéine,
associée à l'élimination des lipides, dont fait partie
le cholestérol.
Dans la revue officielle de l'American College of Sports Medicine, les
auteurs racontent avoir étudié 129 personnes en bonne santé,
auxquels ils ont fait subir le test du tapis roulant, à la recherche
de liens entre cet exercice et six types de lipides et de lipoprotéines
sanguins.
Pour les initiés, signalons que les chercheurs ont découvert
que, chez les personnes possédant la forme 2 ou 3 de l'apolipoprotéine
E, plus était élevé ce qu'on appelle en éducation
physique le VO2max, plus certains types de lipides sanguins étaient
bas. En revanche, les personnes possédant la forme 4 de ce machin
ne pouvaient espérer voir améliorer leur profil lipidique
en pratiquant une activité physique. Ce constat valait aussi bien
pour les hommes que pour les femmes. Ce que cela signifie, c'est donc que
ceux qui possèdent la forme 4 -environ 20% de la population- peuvent
d'ores et déjà oublier l'espoir de réduire leur taux
de cholestérol, aussi intensif que puisse être leur jogging
matinal.
"Ceci ne signifie pas que l'exercice ne leur apporterait aucun bénéfice",
prévient Jean-Pierre Després, un des auteurs. Il y a d'autres
variables à considérer, au-delà des lipides du sang,
entre autres la tension artérielle, la fréquence cardiaque,
le taux d'insuline et le poids corporel." Mais déjà,
les chercheurs tiennent là une donnée qui pourrait avoir des
retombées intéressantes, pour distinguer ceux à qui
il convient de prescrire de l'exercice pour réduire le cholestérol,
et ceux chez qui un médicament serait mieux indiqué...
(24 septembre 1999)
Un millier de revues savantes via Internet
Les universitaires auront bientôt accès à plus de
1000 revues savantes sur Internet, gratuitement. Cet accès à
des publications pour lesquelles leurs bibliothèques respectives
devaient jusqu'ici payer, sera rendu possible grâce à une subvention
de 20 millions$ de la Fondation canadienne pour l'innovation et à
la contribution financière de 30 millions$ de 64 universités
canadiennes. Le projet en est à sa première phase sur trois
ans, et les premiers titres seront disponibles le printemps prochain. Les
bibliothèques des différents établissements devraient
normalement offrir une formation à leurs utilisateurs, et chacun
devrait en théorie pouvoir accéder à ces revues depuis
chez lui, moyennant un mot de passe.
(23 septembre)
Le drame de l'hépatite B
MONTREAL - Les jeunes marginaux qui errent dans les rues de Montréal
sont gravement infectés par le virus de l'hépatite B, rapporte
le quotidien La Presse. En fait, le taux de prévalence de
cette maladie chez eux est 20 fois plus élevé que dans la
population en général, selon une étude publiée
dans la dernière édition du Canadian Medical Association
Journal.
Les auteurs, pour la plupart associés à la direction de
la santé publique de Montréal-centre, pointent du doigt l'utilisation
très importante de drogues intraveineuses et les rapports sexuels
non protégés pour expliquer un taux de 9,2%: autrement dit,
parmi les 434 jeunes marginaux qui ont participé à cette étude,
près d'un sur dix était atteint de l'hépatite B. En
comparaison, une enquête auprès de 1200 enfants de huit à
dix ans n'a décelé aucune trace de ce virus.
Les auteurs soulignent l'urgence de vacciner les jeunes marginaux et
de leur offrir des services sociaux et médicaux pensés spécialement
pour eux. L'âge moyen de ceux qui ont accepté, moyennant 10$,
de participer à l'étude, était de 19 ans et demi. Près
de 25% ont affirmé avoir déjà fait de la prostitution.
La moitié dit avoir utilisé des drogues intraveineuses dès
l'âge de 10 ans.
(22 septembre)
Des gauchers adroits
QUEBEC - Bon, d'accord, le jeu de mot est facile, mais le Fil
des événements, auquel nous l'empruntons, a trouvé
l'expression juste: au baseball, les joueurs qui frappent du côté
gauche du marbre frappent avec davantage de puissance s'ils sont de "vrais"
gauchers -en l'occurence, s'ils lancent aussi de la gauche.
Et ce n'est pas tout, selon l'étude que viennent de pondre Simon
Grondin, de l'Ecole de psychologie de l'Université Laval, Yves Guiard,
de France, Richard Ivry, de Californie et Stan Koren, de l'Ontario: ceux
qui lancent de la droite sont moins susceptibles d'être retirés
au bâton que les gauchers. En d'autres termes, il y a un lien direct
entre la main qui lance et la performance au bâton.
Allons-y de quelques statistiques pour les amateurs de sport: depuis
les débuts du baseball majeur, les gauchers frappant de la gauche
ont maintenu une moyenne au bâton d'environ .390 contre .380 pour
les droitiers frappant de la gauche. Même scénario pour les
coups de circuits: 1,8% pour les gauchers contre 1,6% pour les droitiers.
Les analyses des chercheurs ont été basées sur les
statistiques compilées par la banques de données Total
Baseball, depuis 1871.
Les chercheurs ne peuvent que constater cet écart: ils n'ont pour
l'instant aucune explication quant aux causes de cet écart. Quant
à savoir pourquoi un prof de psychologie s'est intéressé
à cette question, Simon Grondin a deux réponses: d'une part,
parce que le baseball présente "un cas intéressant d'asymétrie
des fonctions manuelles"; et d'autre part... "c'est fou ce qu'il
y a de statistiques disponibles".
(20 septembre)
Les prix de l'ACFAS 1999
MONTREAL - L'Association canadienne française pour l'avancement
des sciences (ACFAS) a remis ses traditionnels prix annuels de la recherche
scientifique, remis cette année à onze chercheurs et étudiants
qui se sont particulièrement distingués dans leur domaine
de recherche.
Le prix des sciences humaines a été remis à Marie
Josiane Boulad-Ayoub, du département de philosophie de l'Université
du Québec à Montréal (UQAM); le prix Joseph-Armand
Bombardier en innovation technologique a été attribué
à une équipe composée de Louis Cartilier, de
la faculté de pharmacie de l'Université de Montréal,
Yves Dumoulin, recherche et développement de Rougier Inc.,
Vincent Lenaerts, de Labopharm Inc. et Mircea-Alexandru Mateescu,
du département de chimie-biochimie de l'UQAM.
Le prix Jacques-Rousseau pour l'interdisciplinarité est allé
à Gilbert Laporte, recherche opérationnelle de l'Ecole
des hautes études commerciales (HEC). Le prix Léo-Pariseau
(sciences biologiques et sciences de la santé) a été
remis à Guy Armand, professeur de neurologie, de médecine
et de génétique à l'Université McGill. Le prix
Marcel-Vincent (sciences sociales) a été attribué à
Georges Dionne, du département de finance de l'Ecole des HEC.
Le prix Michel-Jurdant (sciences de l'environnement) est allé à
Yves Bergeron, du département des sciences biologiques de
l'UQAM et de l'Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue.
Enfin, le prix Urgel-Archambault (sciences physiques, mathématiques
et génie) a été décroché par Ke Wu,
du département de génie électrique et informatique
de l'Ecole Polytechnique de Montréal.
Du côté des prix remis aux étudiants, le prix Bernard-Belleau
(doctorat-santé et produits pharmaceutiques) a été
décerné à Steve Charette, du département
de biologie cellulaire et moléculaire de l'Université Laval.
Le prix Desjardins d'excellence pour étudiants-chercheurs, catégorie
doctorat, revient à Lucie Ménard, du département
des sciences du langage de l'Université Stendhal de Grenoble. Enfin,
le prix Desjardins d'excellence pour étudiants-chercheurs, catégorie
maîtrise, est attribué à Benoît Charbonneau,
du département de mathématiques de l'UQAM et Michel Larrivée,
du département de microbiologie de l'Université de Sherbrooke.
(20 septembre)
La mémoire de l'oestrogène
Les femmes en manque d'oestrogènes souffrent de pertes de mémoire,
pertes qui s'atténuent aussitôt qu'elles sont "réalimentées"
par cette hormone. Ce n'est pas la première fois qu'un lien est établi
entre les oestrogènes et les facultés mentales d'une personne,
y compris un enfant qui y aurait été davantage exposé
pendant qu'il logeait dans le ventre de sa mère. Mais selon Barbara
Sherwin, de l'Université McGill, dont les propos sont rapportés
dans la dernière édition du New Scientist, ce serait la première
fois qu'on arriverait à établir un lien direct avec la mémoire.
La conséquence, c'est qu'une hormone de remplacement pourrait
protéger les cerveaux des femmes qui ont terminé leur ménopause
contre des maladies dégénératives comme l'Alzheimer.
Ceci dit, établir la corrélation est une chose, mais la
comprendre en est une autre: on ne sait toujours pas, souligne Mme Sherwin,
comment cette hormone liée à la reproduction agit sur l'intellect,
et jusqu'ici, des tentatives pour suivre à la trace les hauts et
les bas des "performances intellectuelles" des femmes pendant
leur cycle menstruel ont fait chou blanc.
La chercheure a dévoilé ses résultats dans le cadre
d'une rencontre scientifique sur les effets cognitifs de l'oestrogène,
organisée par la Fondation Novartis et la firmer Wellcome Trust.
(16 septembre)
Vous aimez ces capsules? L'Agence Science-Presse en produit des semblables
-et des meilleures!- chaque semaine dans l'édition imprimée
d'Hebdo-science et technologie. Vous
voulez utiliser ces capsules? N'oubliez pas de mentionner la source! Vous
voulez vous abonner à Hebdo-Science? Contactez-nous! |