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semaine du 11 octobre 1999

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Ange ou singe?

(ASP) - "Nous ne sommes pas seulement des analphabètes scientifiques. Nous sommes des analphabètes théologiques. Si les gens étaient mieux instruits sur ce que sont les religions, ils auraient moins peur d'une idée comme l'évolution des espèces."

Le débat "Evolution versus Création", qui a frappé les plaines du Kansas en août (lien), et qui frappe depuis des années une inquiétante partie des Etats-Unis, nous semble lointain, et pourtant, il ne serait pas étranger au Canada, ni au Québec, selon Eugenie Scott, du National Center for Science Education à Berkeley, Californie, qui prononçait la semaine dernière une conférence à l'Université McGill: selon un sondage Angus Reid mené en 1993, 53% des Canadiens rejetaient alors la théorie de l'évolution -autrement dit, l'idée selon laquelle l'être humain et le singe descendent d'un ancêtre commun qui vivait il y a une quinzaine de millions d'années. Autrement dit, le débat qui secoue aussi bien l'Alabama (où les livres scolaires de biologie doivent désormais porter un auto-collant stipulant que "l'évolution est une théorie controversée") que le Texas (où l'évolution est venue à deux doigts d'être bannie des programmes scolaires) et le Kansas (où l'évolution est, depuis août, proscrite des examens de fin d'année) pourrait fort bien se pointer ici. A cette seule différence qu'ici, les ministères provinciaux de l'Education ont plus de pouvoir, et pourraient davantage empêcher un dérapage. Mais leur principal problème serait ailleurs: la population en général, aussi bien au Canada qu'aux Etats-Unis, ne se préoccupe pas beaucoup de cette question, de sorte que s'engager dans un tel débat ne serait pas, pour un politicien, très rentable.

Le noeud de tout ce problème est de toutes façons ailleurs, souligne Eugenie Scott, dont la visite s'inscrit dans une série de trois conférences organisées par McGill. "Dire, comme le font les Créationnistes, que tout ce qui nous entoure est l'oeuvre de Dieu, va à l'encontre de la science, parce que ça conduit à cesser de chercher, à cesser de se poser des questions." Le propre de la science étant, en effet, de poser des questions, à quoi bon continuer de chercher des causes naturelles à tel et tel phénomène quand on est convaincu que tout peut d'ores et déjà s'expliquer par un Créateur?

Et la démarche des Créationnistes est subtile: "ils évident, dans leurs discours, de mentionner des mots comme Dieu ou Créateur. Tout ce qu'ils veulent, c'est effacer l'évolution. Et une fois que vous avez effacé l'évolution, vous cessez de vous poser ce genre de question. C'est aussi simple que ça."

(12 octobre)


La recherche verte est dans le rouge

(ASP) - La situation des laboratoires environnementaux se détériore, titre Le Devoir. Cet article n'est que le dernier d'un groupe de textes parus ces derniers jours et qui, globalement, arrivent à la même conclusion: l'environnement n'a plus la cote. La recherche environnementale n'est plus ce qu'elle était. Quelques jours plus tôt, c'étaient les industries environnentales, cette fois, ce sont les laboratoires. Dans les deux cas, ce qui est en cause c'est, selon le journaliste Louis-Gilles Francoeur, le "retard apporté par Québec dans la modernisation des normes": autrement dit, le ministère de l'Environnement n'a pas suivi le courant et a affaibli ses procédures de surveillance et de contrôle. Résultat: les industries sont livrées à elles-mêmes.

"Le Québec, qui était en train de se hisser au début de la décennie dans le peloton de tête des pays de l'OCDE en raison de la vitalité et de la croissance exceptionnelle de son activité économique en environnement, est en train de prendre la queue de ce secteur industriel en Occident", lisait-on dans Le Devoir du 5 octobre.

Une étude dévoilée la semaine dernière par le Comité sectoriel de main-d'oeuvre de l'environnement indique que la très vaste majorité des laboratoires spécialisés en environnement sont dans une situation précaire, parce que ces industries avec lesquelles ils faisaient affaire ont de moins en moins de demande.

(12 octobre)


L'astéroïde Hubert Reeves

(ASP) - L'astronome québécois le plus célèbre au monde vient d'accéder à l'immortalité: un de ses admirateurs a pensé à faire en sorte qu'un astéroïde porte désormais son nom. L'Union astronomique internationale (UAI) a annoncé la semaine dernière que la requête avait été acceptée.

L'UAI est le seul organisme autorisé à baptiser les corps célestes. Si les planètes, les étoiles et les comètes sont soumises à des règles strictes, en revanche, les astéroïdes constituent les seuls corps célestes où un peu de fantaisie est accordé (on connaît depuis plusieurs années déjà un astéroïde "frankzappa" et un "mr.spock"!). Il suffit pour cela que le découvreur de l'un d'eux veuille bien donner son accord. L'an dernier, Yvan Dutil, du Centre de recherches de Valcartier, avait approché l'astronome belge Eric W. Elst, qui avait quelques-uns de ces cailloux célestes dans sa besace, pour obtenir que l'Observatoire du Mont Mégantic puisse voir son nom accollé à l'un d'eux. Cette année, il a demandé qu'il en soit fait autant avec Reeves. Résultat: l'astéroïde (9631) 1993 SL6 est maintenant connu sous le nom de "Hubertreeves".

Hubertreeves fait entre 5 et 12 km de diamètre. Situé entre Mars et Jupiter, il tourne autour du Soleil en 4 ans et 9 mois, a été observé pour la première fois en 1904, et formellement découvert le 17 septembre 1993 par Eric Elst, à l'observatoire de La Silla, au Chili.

  • La page du département de physique de l'Université Laval

(12 octobre)

 

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