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Traumatisme crânien et chômage
(ASP) - A peine 20 à 35% des victimes d'un traumatisme crânien
retourneront un jour au travail, et plusieurs de ceux qui y retourneront
ne conserveront pas leur poste bien longtemps. Et ce pourcentage n'a rien
à voir avec la gravité de l'accident dont ils ont été
victimes, mais avec la façon dont ils ont été pris
en charge pendant leur convalescence. Bref, le processus de réadaptation
a connu des ratés, estime Elisabeth Dutil, de l'École de réadaptation
de l'Université de Montréal, dans le cadre d'une étude
des 21 programmes de réinsertion au travail du Québec. Elle
et son équipe ont constaté que la plupart de ces programmes
font intervenir la notion de travail à la toute fin du traitement,
alors qu'à leur avis, le retour au travail devrait être implicite
dès le début.
Ce qui nécessite une participation de l'employeur : celui-ci devrait
être mis à contribution dès le début, pour orienter
le traitement en fonction des aptitudes qu'il faudra (re)développer
chez l'accidenté.
De l'avis des chercheures, la plupart de ces accidentés devraient
retrouver leur travail après la convalescence. Ces personnes peuvent
avoir une vitesse d'exécution ralentie et une capacité à
se concentrer amoindrie, mais une victime d'un traumatisme crânien,
après une période de réadaptation, n'est en rien inapte
au travail.
Selon la Société de l'assurance-automobile du Québec,
les accidents de la route font chaque année quelque 2000 victimes
de traumatismes cranio-cérébraux et de la moelle épinière,
dont 450 gardent des séquelles permanentes. Leur moyenne d'âge
est de 30 ans.
(10 décembre)
Accidentés du travail et chômage
(ASP) - Dans la même lignée que la capsule
précédente, une étude menée par trois autres
chercheurs, de l'Université Laval ceux-là, a révélé
cet automne que le programme d'indemnisations de la CSST (Commission de
la santé et de la sécurité au travail), qui fournit
un revenu aux accidentés du travail pendant leur convalescence, serait
lui aussi mal géré, au point d'être utilisé comme
un substitut à l'assurance-chômage par une partie des travailleurs
de la construction.
Dans un article publié par le Journal of Risk and Uncertainty,
Bernard Fortin, Paul Lanoie et Christine Laporte, du département
d'économique, rapportent avoir analysé les dossiers de 30
000 travailleurs de la construction, dont 6000 accidentés, pour la
période 1976-1986. Cela leur a permis de constater qu'à une
hausse des indemnités versées par la CSST correspond une hausse
des réclamations faites pour des problèmes de santé
" mineurs et difficiles à disgnostiquer ". Deuxième
constatation : à une baisse des primes d'assurance-chômage
correspond une hausse de la durée des réclamations à
la CSST. Troisième constatation : une hausse de la durée des
réclamations lorsque la demande est déposée en décembre.
Un deuxième article, signé cette fois par Denis Bolduc,
Bernard Fortin, France Labrecque et Paul Lanoie, également du département
d'économique, portant cette fois sur la fréquence des réclamations
adressées à la CSST, arrive exactement aux mêmes conclusions.
Avant d'être publiés, les résultats de la première
étude avaient été présentés dans un cahier
du Centre de recherche en économie et finance appliquées (CREFA)
en 1996, provoquant des remous au sein de la CSST. Depuis, un groupe de
travail s'est penché sur la question, mais aucun changement n'aurait
été apporté, selon les trois chercheurs. " Dans
le contexte actuel, le système coûte plus cher et il n'est
pas optimal ", résume Bernard Fortin.
(10 décembre)
Internet pour l'étude
(ASP) - En à peine une demi-décennie, la façon de
travailler des étudiants a été bouleversée par
Internet : entre les communications avec le directeur de thèse qui
ne se font plus que par courrier électronique, la recherche documentaire
et jusqu'aux notes de cours sur le Web, les diplômés de 1990
se sentiraient sans doute déjà dépaysés. Or,
bien qu'il existe des centaines d'ouvrage d'initiation à Internet,
aucun, en français du moins, n'avait encore pensé à
en offrir un spécifiquement aux étudiants. C'est chose faite
avec Internet pour l'étude, un livre s'adressant d'abord aux
néophytes, plus nombreux qu'on ne l'imagine, avance son auteur Alain
Ducharme, un étudiant de Polytechnique, qui a bénéficié
pour la rédaction de l'aide de trois anciens étudiants en
génie.
(10 décembre)
Un vaccin pour la moelle épinière
(ASP) Des chercheurs montréalais affirment avoir mis au
point une nouvelle méthode pour stimuler la régénération
de la moelle épinière. Dans un article publié par la
revue Neuron, article qui a également fait l'objet d'une attention
particulière lors du dernier congrès international de la Société
des sciences neurologiques, l'équipe de l'Université McGill
et de l'Université de Montréal décrit un vaccin dont
l'action consisterait à bloquer les molécules qui, dans la
moelle épinière, empêchent la régénération.
" La re-croissance que nous avons obtenue avec cette technique est
de loin supérieure à tout ce qui a été rapporté
jusqu'ici ", affirme le Dr Samuel David, de l'Institut de recheche
de l'hôpital général de Montréal.
Les dommages à la moelle épinière se produisent
souvent chez de jeunes adultes et sont suffisamment graves pour handicaper
cette personne pour le reste de ses jours. " Puisqu'il n'existe aucun
traitement pour réparer les fibres nerveuses endommagées dans
la moëlle épinière blessée ", explique Peter
Braun, directeur du département de biochimie à l'Université
McGill, le résultat peut aller jusqu'à une paralysie permanente.
On connaissait depuis longtemps les molécules qui bloquaient les
tentatives de la moelle de se régénérer, mais on n'était
jamais arrivé jusqu'ici à en attaquer plus d'une à
la fois.
Le travail est toutefois loin d'être terminé : il reste
à identifier d'autres substances capables de combattre -"inhiber
", en langage médical- ces molécules, et il reste à
faire passer à tout cela le stade des essais cliniques.
(9 décembre)
Diabète: l'autre bogue du millénaire
(ASP) - On compte au Québec quelque 500 000 diabétiques,
dont 90 % atteints de ce qu'on appelle le diabète sucré (ce
qui signifie qu'ils ne sont pas dépendants de l'insuline). Ce dernier
touche principalement les plus de 40 ans. Ce qui n'est pas sans inquiéter
: cette maladie est responsable de 10% des cas de cécité.
Et considérant le vieillissement de la population, le nombre de diabétiques
pourrait doubler d'ici 2010. On a vraiment affaire là à un
bogue du millénaire.
Si la science ne peut pas éliminer, pour l'instant, le diabète,
du moins peut-on réduire les cas de cécité. On sait
que le diabète fragilise les petits vaisseaux sanguins au niveau
de la rétine, ce qui provoque une fuite de liquide. En s'accumulant,
ces fuites empêchent la rétine de capter la lumière.
" En détectant plus tôt ces anomalies de la rétine,
on peut les traiter plus tôt et freiner la perte de la vision ",
affirme Langis Michaud, président de l'association des optométristes
du Québec (AOQ). C'est ce à quoi compte s'employer cette association,
qui vient d'annoncer une alliance stratégique avec l'association
Diabète Québec (ADQ) et l'Ordre des Optométristes du
Québec (OOQ) pour renforcer la lutte contre le diabète. Un
examen préventif annuel de l'oeil est recommandé par les professionnels
de la santé, surtout pour les personnes à risque, qui ont
par exemple des diabétiques dans leur famille.
Le problème, c'est que les ophtalmologistes sont débordés
actuellement, ce qui peut retarder le diagnostic. " Notre ordre a donc
spécialement formé nos membres pour reconnaître les
symptômes du diabète au niveau de l'oeil ", explique Michaël
Chaïken, président de l'OOQ. Au mois de juin 2000, un colloque
de formation pour les optométristes sera organisé là-dessus
à Montréal.
Nathalie Boëls
(7 décembre)
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