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semaine du 6 décembre 1999

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Traumatisme crânien et chômage

(ASP) - A peine 20 à 35% des victimes d'un traumatisme crânien retourneront un jour au travail, et plusieurs de ceux qui y retourneront ne conserveront pas leur poste bien longtemps. Et ce pourcentage n'a rien à voir avec la gravité de l'accident dont ils ont été victimes, mais avec la façon dont ils ont été pris en charge pendant leur convalescence. Bref, le processus de réadaptation a connu des ratés, estime Elisabeth Dutil, de l'École de réadaptation de l'Université de Montréal, dans le cadre d'une étude des 21 programmes de réinsertion au travail du Québec. Elle et son équipe ont constaté que la plupart de ces programmes font intervenir la notion de travail à la toute fin du traitement, alors qu'à leur avis, le retour au travail devrait être implicite dès le début.

Ce qui nécessite une participation de l'employeur : celui-ci devrait être mis à contribution dès le début, pour orienter le traitement en fonction des aptitudes qu'il faudra (re)développer chez l'accidenté.

De l'avis des chercheures, la plupart de ces accidentés devraient retrouver leur travail après la convalescence. Ces personnes peuvent avoir une vitesse d'exécution ralentie et une capacité à se concentrer amoindrie, mais une victime d'un traumatisme crânien, après une période de réadaptation, n'est en rien inapte au travail.

Selon la Société de l'assurance-automobile du Québec, les accidents de la route font chaque année quelque 2000 victimes de traumatismes cranio-cérébraux et de la moelle épinière, dont 450 gardent des séquelles permanentes. Leur moyenne d'âge est de 30 ans.

(10 décembre)


Accidentés du travail et chômage

(ASP) - Dans la même lignée que la capsule précédente, une étude menée par trois autres chercheurs, de l'Université Laval ceux-là, a révélé cet automne que le programme d'indemnisations de la CSST (Commission de la santé et de la sécurité au travail), qui fournit un revenu aux accidentés du travail pendant leur convalescence, serait lui aussi mal géré, au point d'être utilisé comme un substitut à l'assurance-chômage par une partie des travailleurs de la construction.

Dans un article publié par le Journal of Risk and Uncertainty, Bernard Fortin, Paul Lanoie et Christine Laporte, du département d'économique, rapportent avoir analysé les dossiers de 30 000 travailleurs de la construction, dont 6000 accidentés, pour la période 1976-1986. Cela leur a permis de constater qu'à une hausse des indemnités versées par la CSST correspond une hausse des réclamations faites pour des problèmes de santé " mineurs et difficiles à disgnostiquer ". Deuxième constatation : à une baisse des primes d'assurance-chômage correspond une hausse de la durée des réclamations à la CSST. Troisième constatation : une hausse de la durée des réclamations lorsque la demande est déposée en décembre.

Un deuxième article, signé cette fois par Denis Bolduc, Bernard Fortin, France Labrecque et Paul Lanoie, également du département d'économique, portant cette fois sur la fréquence des réclamations adressées à la CSST, arrive exactement aux mêmes conclusions.

Avant d'être publiés, les résultats de la première étude avaient été présentés dans un cahier du Centre de recherche en économie et finance appliquées (CREFA) en 1996, provoquant des remous au sein de la CSST. Depuis, un groupe de travail s'est penché sur la question, mais aucun changement n'aurait été apporté, selon les trois chercheurs. " Dans le contexte actuel, le système coûte plus cher et il n'est pas optimal ", résume Bernard Fortin.

(10 décembre)


Internet pour l'étude

(ASP) - En à peine une demi-décennie, la façon de travailler des étudiants a été bouleversée par Internet : entre les communications avec le directeur de thèse qui ne se font plus que par courrier électronique, la recherche documentaire et jusqu'aux notes de cours sur le Web, les diplômés de 1990 se sentiraient sans doute déjà dépaysés. Or, bien qu'il existe des centaines d'ouvrage d'initiation à Internet, aucun, en français du moins, n'avait encore pensé à en offrir un spécifiquement aux étudiants. C'est chose faite avec Internet pour l'étude, un livre s'adressant d'abord aux néophytes, plus nombreux qu'on ne l'imagine, avance son auteur Alain Ducharme, un étudiant de Polytechnique, qui a bénéficié pour la rédaction de l'aide de trois anciens étudiants en génie.

(10 décembre)


Un vaccin pour la moelle épinière

(ASP) ­ Des chercheurs montréalais affirment avoir mis au point une nouvelle méthode pour stimuler la régénération de la moelle épinière. Dans un article publié par la revue Neuron, article qui a également fait l'objet d'une attention particulière lors du dernier congrès international de la Société des sciences neurologiques, l'équipe de l'Université McGill et de l'Université de Montréal décrit un vaccin dont l'action consisterait à bloquer les molécules qui, dans la moelle épinière, empêchent la régénération.

" La re-croissance que nous avons obtenue avec cette technique est de loin supérieure à tout ce qui a été rapporté jusqu'ici ", affirme le Dr Samuel David, de l'Institut de recheche de l'hôpital général de Montréal.

Les dommages à la moelle épinière se produisent souvent chez de jeunes adultes et sont suffisamment graves pour handicaper cette personne pour le reste de ses jours. " Puisqu'il n'existe aucun traitement pour réparer les fibres nerveuses endommagées dans la moëlle épinière blessée ", explique Peter Braun, directeur du département de biochimie à l'Université McGill, le résultat peut aller jusqu'à une paralysie permanente. On connaissait depuis longtemps les molécules qui bloquaient les tentatives de la moelle de se régénérer, mais on n'était jamais arrivé jusqu'ici à en attaquer plus d'une à la fois.

Le travail est toutefois loin d'être terminé : il reste à identifier d'autres substances capables de combattre -"inhiber ", en langage médical- ces molécules, et il reste à faire passer à tout cela le stade des essais cliniques.

(9 décembre)


Diabète: l'autre bogue du millénaire

(ASP) - On compte au Québec quelque 500 000 diabétiques, dont 90 % atteints de ce qu'on appelle le diabète sucré (ce qui signifie qu'ils ne sont pas dépendants de l'insuline). Ce dernier touche principalement les plus de 40 ans. Ce qui n'est pas sans inquiéter : cette maladie est responsable de 10% des cas de cécité. Et considérant le vieillissement de la population, le nombre de diabétiques pourrait doubler d'ici 2010. On a vraiment affaire là à un bogue du millénaire.

Si la science ne peut pas éliminer, pour l'instant, le diabète, du moins peut-on réduire les cas de cécité. On sait que le diabète fragilise les petits vaisseaux sanguins au niveau de la rétine, ce qui provoque une fuite de liquide. En s'accumulant, ces fuites empêchent la rétine de capter la lumière. " En détectant plus tôt ces anomalies de la rétine, on peut les traiter plus tôt et freiner la perte de la vision ", affirme Langis Michaud, président de l'association des optométristes du Québec (AOQ). C'est ce à quoi compte s'employer cette association, qui vient d'annoncer une alliance stratégique avec l'association Diabète Québec (ADQ) et l'Ordre des Optométristes du Québec (OOQ) pour renforcer la lutte contre le diabète. Un examen préventif annuel de l'oeil est recommandé par les professionnels de la santé, surtout pour les personnes à risque, qui ont par exemple des diabétiques dans leur famille.

Le problème, c'est que les ophtalmologistes sont débordés actuellement, ce qui peut retarder le diagnostic. " Notre ordre a donc spécialement formé nos membres pour reconnaître les symptômes du diabète au niveau de l'oeil ", explique Michaël Chaïken, président de l'OOQ. Au mois de juin 2000, un colloque de formation pour les optométristes sera organisé là-dessus à Montréal.

Nathalie Boëls

(7 décembre)

 

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