En manchettes la semaine dernière:
Des astéroïdes vraiment menaçants?
A lire également cette semaine:
Pathfinder à l'heure des économies
d'énergie
Le projet génome quoi?
Dinosaures albertains
Et notre nouvelle section:
Y a-t-il d'autres Terre? Y a-t-il
de la vie ailleurs?
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La nuit des Perséides
Imaginez Jacques Villeneuve qui, au volant de sa F1,
au lieu de mordre le gazon seulement une fois par Grand prix, le ferait
à chaque tour, toujours au même endroit, traversant ainsi,
à chacun de ses passages, un nuage de poussière... Eh bien
c'est ce qui arrive à notre planète chaque année. On
appelle cela les Perséides.
On les appelait jadis les étoiles filantes. Aujourd'hui, on sait
que ce ne sont pas des étoiles, mais de simples grains de poussière,
qui brûlent en entrant dans l'atmosphère terrestre, ce qui
provoque cette fine traînée que l'on peut apercevoir pendant
une brève seconde. Des grains de poussière, de minuscules
météores, il y en a partout, de sorte qu'une étoile
filante peut apparaître à tout moment de l'année. Mais
il y a aussi des "nuages" de poussières, au-travers desquels
la Terre passe chaque année à la même période.
Les Perséides sont l'un d'eux.
L'événement est devenu tellement banal qu'il y a longtemps
qu'il ne fait plus les manchettes. Il faut aller sur le site d'une passionnée
de science, comme la météorologue Eve Christian, pour trouver
une explication de l'événement,
ou sur celui de la revue Sky and Telescope pour obtenir des tuyaux
sur l'observation des Perséides 97.
Elles commencent à être visibles aux environs du 20 juillet,
et le restent pendant un mois, mais le pic se situe chaque année
entre le 11 et le 13 août.
Quelle meilleure façon de s'initier à l'astronomie que de
réfléchir sur ce que sont les Perséides? On parlait
sur cette même page, la semaine dernière,
du danger posé par ces astéroïdes qui risquent de heurter
la Terre. Eh bien les Perséides, c'est la même chose, mais
en beaucoup, beaucoup plus petit. Tellement petit qu'elles ne touchent même
pas le sol: elles se consument entièrement avant. Les Perséides
nous rappellent, mieux que n'importe quel livre d'astronomie, que l'Univers
n'est pas peuplé que de planètes et d'étoiles. Il contient
aussi des myriades de corps dont la taille varie entre 1 millimètre
et plusieurs kilomètres. Des corps en tous points semblables à
ceux qui, il y a 5 milliards d'années, se sont heurtés et
amalgamés pour donner naissance aux planètes.
Quant au fait qu'un petit groupe d'entre elles se retrouve aujourd'hui sous
la forme d'un nuage que nous appelons les Perséides, il y a une raison:
la comète Swift-Tuttle. Découverte en 1862, tournant autour
du Soleil en 130 ans, elle est quatre à dix fois plus brillante que
les autres comètes, ce qui signifie qu'elle produira davantage de
"poussières" que les autres -rappelons-nous qu'une comète
est une "boule de neige sale", et que comme toute bonne boule
de neige, elle fond lorsqu'elle s'approche du Soleil. C'est ce qui produit
la fameuse queue des comètes. Plus une comète est grosse,
plus elle est brillante; donc, plus elle a de matériel à faire
fondre. Donc, plus cela donne de gros nuages de débris. C.Q.F.D.
Quant au nom donné à ces poussières, Perséides,
il vient tout simplement du fait que le lieu du ciel d'où elles semblent
provenir -illusion d'optique- est situé dans la constellation de
Persée.
Ce n'est pas
d'hier: on a retrouvé dans les écrits des astronomes Chnois
de l'an 36 un récit qui est probablement celui du passage des Perséides.
La mort de Saint-Laurent, le 10 août 258, coïncidant avec l'une
de ces nuits d'étoiles filantes, les Européens les appelleront
pendant des siècles "les
larmes de Saint-Laurent".
Le guide de l'observateur
des pluies de météores, par la revue
Sky and Telescope
Le guide de l'observateur
des Perséides 97
Trois
photos des Perséides 1996
Comment observer et
photographier les Perséides (en anglais) |