Semaine du 30 mars 98

 

En manchettes la semaine dernière:
Cancer: faux espoirs ou vrais progrès?

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Cosmos: la fenêtre se ferme

Alzheimer no. un

L'histoire (des lézards) se répète

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La vraie peur de l'an 2000

 

Le mot à lui seul fait peur: "bioterroriste". C'est le successeur des poseurs de bombes et des résistants armés d'AK-47. Un pot de confitures apparemment vide, une bestiole invisible à l'oeil nu, et vous pouvez semer le chaos au coeur même d'une grande ville nord-américaine.


La possibilité d'une guerre contre l'Irak a remis à l'ordre du jour la peur d'une guerre biologique, mais en attendant, la possibilité d'un terrorisme biologique, elle, est bien réelle. Finis les vieux croûtons de l'IRA, de la Corse ou du Sentier lumineux. Place à l'anthrax, la variole, la salmonelle ou même, pourquoi pas, la fièvre Ebola. Bienvenue dans le monde des terroristes du XXIe siècle.
Et c'est même à se demander s'il existe une parade, lorsqu'on lit un article du New Scientist publié à la mi-mars et intitulé fort éloquemment "Nowhere to hide". Ou une entrevue parsemée d'histoires terrifiantes, accordée presqu'au même moment au quotidien britannique Daily Telegraph (voir le résumé la semaine dernière) par un ex-officier soviétique qui fut jusqu'en 1992 à la tête du plus grand complexe industriel de fabrication d'armes biologiques au monde.

Dans tous les cas, la conclusion est claire et nette: aucune nation n'est prête à faire face au bioterrorisme. Une épidémie de variole, par exemple, un virus dont la souche "naturelle" est aujourd'hui éradiquée, trouverait devant elle des autorités médicales démunies, faute de vaccins en nombre suffisant. Et ce, malgré l'existence d'un programme du département américain de la Défense consacré spécifiquement aux "préparatifs" en vue d'une telle éventualité. Et en dépit du fait que des villes comme New York ont d'ores et déjà organisé des "simulations".

Cent kilos d'anthrax répandus dans des endroits stratégiques, et le virus atteindrait la majorité de la population d'une ville en quelques jours, soulignent les plus inquiétants parmi les experts.

Dès 1996, le New Scientist, encore lui, publiait un gros dossier chapeauté du titre "Bioterrorism". Avec des articles aussi rassurants que "All Fall Down" (tout s'écroule), où on rappelait entre autres des histoires qu'aujourd'hui, on a déjà oubliées: en 1984 par exemple, les représentants d'une secte religieuse avaient versé de la salmonelle dans des bars à salade de dix restaurants de la ville de Dalles, Oregon, dans le but de rendre malade un nombre significatif d'électeurs, et ainsi influencer une élection locale. Plus de 750 personnes avaient effectivement été malades, et il avait fallu du temps aux autorités médicales avant d'admettre que l'épidémie avait été délibérément créée.

"Nous avons perdu notre innocence ce jour-là", déclare au magazine scientifique un responsable de la santé publique de l'Oregon.

Et bien sûr, il y a eu le cas, encore plus brutal, de cette secte japonaise appelée Aoum qui, le 20 mars1995, provoqua la mort de 12 personnes et l'hospitalisation de 5000 autres (!) avec un gaz mortel laissé dans le métro de Tokyo.

De l'avis des experts interrogés par CNN lors d'un récent congrès, ce n'est qu'une question de temps avant qu'un tel drame à grande échelle ne se produise.

Bonne nuit, les enfants...

 



 

 

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