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Semaine du 22 janvier 2001

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Un salaire minimum plus bas...
pour contrer le décrochage

(ASP) - Faut-il imposer un salaire minimum délibérément plus bas aux jeunes pour les inciter à terminer leur scolarité? Voilà la question iconoclaste qu'ose poser un groupe de chercheurs du Centre interuniversitaire de recherche en analyse des organisations (CIRANO). Dans une récente étude sur les liens entre le travail et le décrochage scolaire, Marcel Dagenais, Claude Montmarquette, Daniel Parent et Nathalie Viennot-Briot ont en effet effectué une découverte qui les a laissés songeurs.

En scrutant les données d'une enquête pancanadienne, menée par le Ministère du Développement et des ressources humaines auprès de 8000 jeunes de 18 à 20 ans en 1991, ils ont mis en évidence le rapport étroit entre le niveau du salaire minimum dans une province et le nombre de jeunes qui décrochent de l'école. Plus le salaire horaire minimum est élevé, plus le taux d'abandon au secondaire sera important.

"Je sais bien que l'existence de deux salaires minimums distincts, l'un pour les jeunes, l'autre pour les adultes, constitue une question tabou, indique Claude Montmarquette, le directeur du CIRANO. Mais si le gouvernement veut réduire le décrochage scolaire, il n'a pas le choix. "

Dans la foulée, le rapport recommande également aux autorités de hausser à 17 ans l'âge de la scolarité obligatoire car généralement, les élèves terminent leur cycle secondaire à cet âge, et non à 16 ans, la limite minimum imposée par le Québec. "Je pense que cela aurait un effet de signal pour les décrocheurs, précise Montmarquette. Cela pourrait sans doute les inciter à terminer leurs études secondaires."

Selon les chercheurs qui ont participé à l'étude, ces différentes recommandations pourraient en effet avoir davantage d'impacts sur le décrochage scolaire que sur le nombre d'heures travaillées. En appliquant différents modèles statistiques à leur échantillon de 8000 jeunes, ils ont constaté que le travail avait peu d'incidences sur la vie scolaire des jeunes du secondaire... en autant qu'ils n'y consacrent pas plus de 15 heures par semaine.

En fait, la proportion d'élèves qui obtiennent des résultats scolaires de 80% et plus demeure sensiblement identique chez ceux qui travaillent 15 heures ou moins par semaine, que chez ceux qui ne travaillent pas du tout. Par contre, chez les plus de 15 heures, seulement 18% parviennent au même niveau de réussite!

Pascale Guéricolas

(22 janvier)

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