L'événement de la semaine.


Pour tout trouver
sur Internet!


Tous les médias
en un clin d'oeil!


Nos nouvelles brèves
  
  


Notre chronique de
vulgarisation scientifique!



Plus de 1500 questions





Hommage à...
Le monde delon GOLDSTYN
La science ne vous interesse pas?
Dossiers
Promenades






Le 18 janvier 2002




La chèvre-araignée québécoise

(ASP) - La chèvre productrice de toile d'araignée frappe encore. Après avoir frappé l'imagination il y a près de deux ans, elle entre dans le champ de la recherche scientifique lue et approuvée, avec la parution d'un article dans la dernière édition de la revue Science.

Pourquoi de la toile d'araignée? Parce que même les fibres les plus coûteuses fabriquées par le génie humain n'arrivent pas à la hauteur de cette substance. La toile d'araignée est plus solide que de l'acier, et s'étire mieux que le nylon. D'où l'intérêt, pour nombre d'entrepreneurs, d'en produire. Beaucoup.

Mais qu'est-ce que vient faire une chèvre là-dedans? Eh bien, il y a un siècle que des entrepreneurs cherchent à élever des araignées pour produire de ce "tissu" en quantité suffisante pour qu'il soit commercialisable. Sans grand succès. Plus récemment, ils se sont donc tournés vers le génie génétique: en transférant le gène approprié de l'araignée dans un animal, ne pourrait-on pas obtenir cette fibre magique -par exemple, dans le lait de cet animal?

Il a fallu 10 ans pour y arriver, et avant de penser à la chèvre et à son lait, d'autres équipes ont tenté de transférer des gènes d'araignée dans la bactérie connue sous le nom de levure de bière; puis, dans des hamsters. C'est finalement avec la chèvre qu'est arrivée à ses fins, il y a près de deux ans, la firme québécoise Nexia Technologies, de Sainte-Anne de Bellevue: les chèvres nées avec ce gène produisent, dans leur lait, une protéine qui, une fois extraite et synthétisée, donne le matériau souhaité. Ce n'est plus exactement de la toile d'araignée, mais ça en a toutes les propriétés, décrit le signataire principal, Anthoula Lazaris.

Reste un menu problème: produire de cette fibre en grande quantité, sans qu'il en coûte une fortune. Les filles des premières chèvres de cette "lignée" sont elles-mêmes déjà enceintes, ce qui devrait fournir une "garnison" plus importante, et donner, dans la prochaine année, une meilleure idée de ce qui pourra être un jour produit.

Peut-être moins réjouissant est le fait que parmi les entrepreneurs intéressés figure au premier plan… l'armée. Un tissu ultra-résistant, mais souple, cela peut en effet servir à fabriquer d'excellents gilets pare-balles. Ce n'est pas un hasard si c'est depuis les années 60 que l'armée américaine travaille sur les araignées et leurs toiles. L'armée américaine et le ministère canadien de la Défense ont contribué financièrement à ce projet de "chèvre-araignée", et parmi les neuf signataires de l'article paru dans Science, six sont de Nexia et trois du Commandement chimique et biologique de l'armée américaine à Natick, Massachusetts.

  • Des chèvres transgéniques et de Nexia, l'Agence Science-Presse vous en avait parlé dès mai 1999.

Retour au sommaire des nouvelles québécoises


Vous aimez cette capsule? L'Agence Science-Presse en produit des semblables -et des meilleures!- chaque semaine dans l'édition imprimée d'Hebdo-science et technologie (vous désirez vous abonner?).
Vous voulez utiliser cette capsule? Contactez-nous!

 

 

 

Sommaire des nouvelles québécoises


En manchette cette semaine

Les capsules de la semaine


LE KIOSQUE de la recherche au Québec
Les communiqués de presse, dans tous les champs du savoir!




 
Accueil | Hebdo-Science | Le Cyber-Express | Bibliothécaire Québécois | plan du site