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Le 24 janvier 2002




Jouer à la bourse: comme jouer à la loterie

(ASP) - Quelles sont les chances de gagner le gros lot en misant, à la bourse, sur des compagnies qui viennent d'émettre leurs premières actions? À moyen et à long terme, pas beaucoup, à moins de jouer au golf avec René et Céline, ou de connaître le futur Microsoft! On a plus de chances en jouant… à la loterie!

Maher Kooli a observé dans sa thèse de doctorat en sciences de l’administration, à l’université Laval, quelques anomalies dans le marché boursier canadien, dans le cas de ce qu'on appelle les émissions initiales de petites tailles : elles sont sous-évaluées à l’entrée au marché, puis subissent tôt ou tard une contre-performance.

À titre d’exemple, le cas, bien médiatisé il y a quelques années, de Yahoo où, dès l'ouverture, les actions étaient en deçà de la norme, ont gonflé de 500% en quelques heures, avant de chuter complètement. Ce phénomène n’est donc pas rare et touche les secteurs dits à risque ou de forte activité, tels que le secteur technologique.

Comment peut on expliquer ce phénomène ? Maher Kooli, actuellement chercheur postdoctoral au centre interuniversitaire de recherche en analyse des organisations, émet deux hypothèses. La première est d’ordre tactique : il faut attirer le plus d'investisseurs dans des milieux de forte activité, où la compétition est grande. Les premières émissions seront donc, dès l’entrée en Bourse, sous-évaluées. La deuxième hypothèse est d’ordre psychologique : dans le secteur technologique, les émissions sont de petites tailles, donc très accessibles. Ces émissions suscitent l’engouement de l’acheteur, puis la déception devant le manque de performance de l’entreprise à moyen et à long terme.

Alors à qui profite le crime ? Pas à l’entreprise qui prend d’énormes risques financiers, puisqu’elle perd 20 à 30% à la sous-évaluation. Pas à monsieur et madame tout-le-monde qui est rarement un spécialiste en Bourse, car l’action subit typiquement un recul de 15 % après 3 ans et 39% après 5 ans. Par contre, on pourrait pointer du doigt les investisseurs institutionnels, qui représentent 75% des souscripteurs. Après les 90 premiers jours, pendant lesquels une revente des actions est interdite, ceux-ci revendent toujours, à court terme, à un prix supérieur.

Peut-on conclure pour autant à une arnaque ? Du style : les sociétés à risque savent très bien qu’elles sont à risque, et leurs administrateurs ou leurs initiés sauront très bien, eux, retirer leurs billes à temps, lorsque l’action sera à son plus haut? Maher Kooli ne se prononce pas sur la question, mais propose une alternative aux jeunes entreprises qui veulent entrer en Bourse. Il existe en effet un palier transitoire à la Bourse, méconnu, le programme Junior Capital Pool de la Bourse de l’Ouest. Les émissions y sont gelées pendant 18 mois, le temps à la jeune entreprise de développer une activité principale; puis elles sont réintroduites au prix réel du marché.

Mais Maher Kooli met également en garde monsieur et madame tout-le-monde qui tiennent malgré tout à investir dans des émissions initiales d’actions...

Anne Nabet

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