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Le 30 janvier 2004



 

Laurentides: eau potable menacée par un site d'enfouissement

(ASP) - Après sept mois, la rumeur a été confirmée: le lieu d’enfouissement sanitaire (LES) de Sainte-Sophie dans les Basses-Laurentides contamine d'ores et déjà l'eau potable. Et ce, alors que le propriétaire demande l'autorisation d'agrandir son site d'enfouissement.

La rumeur qui circulait dans le milieu agricole a été confirmée la semaine dernière par des fonctionnaires du ministère de l’Environnement lors des audiences publiques sur cette demande d’agrandissement, menées par le Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE). " Ce projet d’agrandissement, dénonce la Coalition laurentienne pour une gestion régionale des déchets, est essentiellement un projet de méga-enfouissement pêle-mêle et d’importation de 9 millions de tonnes de déchets."

" Il faut obtenir l’assurance de sécuriser l’ancien site avant toute chose ", a réclamé Luc Maisonneuve, au nom de la Fédération de l’Union des producteurs agricoles des Laurentides-Outaouais.

En juin 2003, un agriculteur qui forait un puits pour irriguer ses champs, a remarqué que des bulles gazeuses s’en dégageaient. Des analyses des étangs d’irrigation et de fossés des alentours ont démontré une contamination de l’eau par du lixiviat sur 1,2 kilomètre.

Les audiences du BAPE ont permis d’apprendre que la nappe d’eau souterraine, en s'étendant vers le sud, a également contaminé deux des cinq puits d’approvisionnement de la municipalité de Sainte-Anne-des-Plaines.

"On a des vrais problèmes à Sainte-Sophie ", déclarait le ministre de l’Environnement, Thomas Mulcair, à l’Assemblée nationale le 2 août 2003. En juin, il avait refusé un décret d’urgence qui aurait permis au propriétaire du site, la multinationale Intersan, d’augmenter le tonnage de ses enfouissements, sans attendre les audiences publiques du BAPE.

La contamination provient de l’ancien dépotoir, opéré depuis le début des années ’60 par les Services Sanitaires Richer et vendu à Intersan au début des années’90. Des analyses de la circulation des eaux souterraines remises par l’entreprise au Ministère de l’Environnement du Québec montrent clairement des traces de pollution au lixiviat depuis 1997. Le ministère n’avait pas jugé pertinent d’en informer la population ni les élus de la MRC Rivière-du-Nord.

" Aujourd’hui la pollution se retrouve tout près d’activités agricoles, de nappes d’eau potables utilisées par une municipalité, de résidences et d’un camping ! Et il a fallu les audiences publiques pour que le ministère la reconnaisse ", a dénoncé Normand Beaudet du Collectif Alerte à l’enfouissement, un membre de la Coalition.

M. Beaudet ajoute que la technique du bioréacteur proposée par Intersan (pour capter le méthane produit par la fermentation du LES), ne fait pas l’unanimité, pose des problèmes environnementaux et n’est pas éprouvée, quoiqu’en dise l’entreprise. " De plus, elle est à rejeter dans un contexte de méga-enfouissement compte tenu des impacts environnementaux du transport par camion de ces millions de tonnes de déchets. "

L'agrandissement demandé par Intersan, qui serait aménagé à l'Ouest du site actuel de Sainte-Sophie, occuperait 53 hectares et offrirait une capacité d’enfouissement de l’ordre de neuf millions de tonnes. Avec une exploitation annuelle d’un million de tonnes, la durée de vie du site est donc estimée à neuf ans.

En plus de l'agrandissement du site d'enfouissement actuel, le promoteur propose de mettre en place des infrastructures complémentaires de recyclage et de récupération tels qu'un centre de tri et de récupération, une déchetterie commerciale, une déchetterie domestique, une plate-forme de compostage sur les terrains déjà utilisés. Ces infrastructures complémentaires de valorisation ne seraient pas soumises à une décision par décret comme les infrastructures d’élimination.

Denise Proulx

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