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Semaine du 5 février 2001

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(ASP) - Deux recherches complémentaires, deux résultats concluants. Il y a quelques semaines, un neuropsychologue de l'Université de Montréal, Maurice Ptito, démontrait que chez le hamster et le furet, le cerveau était élastique. Cette fois, c'est la psychologue Laura Ann Petitto de McGill -aucun lien de parenté- qui conclut que les humains ont eux aussi un cerveau élastique.

Ainsi, apprenait-on cet automne (lire cet article), si les yeux d'un animal sont malformés et incapables de voir, la zone de son cerveau qui sert normalement à interpréter la vision va prêter main-forte à une autre zone du cerveau, afin d'améliorer la puissance de cette dernière. Maurice Ptito avançait que cela pourrait expliquer pourquoi les aveugles ont plus de facilité à lire le braille que les "voyants". Pour la plupart d'entre nous en en effet, la zone visuelle a autre chose à faire qu'à aider les doigts à lire des points, d'où notre difficulté à lire le braille.

La psychologue Laura Ann Petitto, qui publie une étude dans la revue américaine Proceedings of the National Academy of Sciences, avec son collègue neurologue Robert Zatorre, ajoute à cela une étude sur le cerveau humain. À l'aide de la tomographie par émission de positrons (TEP), ils ont observé le débit sanguin dans le cerveau de différents sujets. Certains étaient sourds, d'autres non. Il s'avère que les mêmes zones du cerveau sont utilisées par les deux catégories de sujets pour interpréter les langues -qu'ils soient sourds ou pas.

"La nouveauté réside dans le fait que l'on croyait depuis 125 ans que cette région du cerveau n'interprétait que les sons. Maintenant, on sait qu'elle interprète la structure de n'importe quel langage" explique Mme Pettito.

En d'autres termes, ces chercheurs de McGill proposent une nouvelle théorie du cerveau et du langage. Plutôt que d'avoir des régions du cerveau qui interprètent les sons en général, nous aurions des zones qui se dédient à une activité plus spécifique, soit le décodage de la communication, peu importe qu'elle soit sonore ou visuelle.

Les résultats de Ptito et de Pettito sont similaires, l'un chez l'animal, l'autre chez l'humain. Les deux confirment que le cerveau est élastique et que la région que l'on croyait dédiée au son ne cesse pas de fonctionner chez les personnes sourdes. Cette zone a au contraire la capacité de décoder des images. Il en irait de même pour tout autre handicap physique.

(5 février)

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