La météo: le parent
pauvre de l'information?
(ASP) - Devrait-on rire de la pauvre qualité de l'information
météorologique dans les médias québécois?
En fait, la situation est devenue si déplorable qu'on
associe maintenant la météo à une source
de divertissement qui fait perdre toute crédibilité
aux métrologues professionnels.
L'affirmation semblera étonnante à ceux pour
qui les "prévisions météo" sont
au contraire omniprésentes. Mais "comment expliquer
autrement que deux importantes stations de radio de Montréal
viennent d'embaucher la chanteuse Mitsou et la comédienne
Pauline Julien pour 'faire' la météo?" s'indigne
Gilles Brien, président de l'Association professionnelle
des météorologistes du Québec.
Le réel problème est que peu de médias
engagent des météorologues qualifiés. À
la télévision, seule Radio-Canada en compte parmi
son équipe alors que depuis 40 ans, TVA n'en a jamais
embauchés.
Rien ne s'arrange avec l'arrivée d'Internet et de Météomédia
qui diffusent une multitude de prévisions parfois très
contradictoire. "Il est de plus en plus courant d'entendre
parler de neige à la radio et de pluie à la télé.
Devant toute cette marmelade de prévisions différentes,
il n'est pas étonnant que les gens pensent que les météorologues
se trompent tout le temps", déclare M. Brien.
Que faire devant de telles aberrations? Au moins, suggérer
aux médias de citer la source des bulletins météorologiques
qu'ils diffusent... et engager des experts dans le domaine, soulignent
les météorologues.
La météo n'est-elle pas un domaine aussi sérieux
que la politique... ou le hockey?
Lucie
Beaupré
(19 février)
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