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Semaine du 19 février 2001

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Un parasite qui a le feu

(ASP) - Il n'y a pas que les lucioles qui ont le feu... à l'arrière-train; c'est maintenant le tour du parasite Leishmania de recevoir "l'illumination". En lui ajoutant le gène de bioluminescence de la mouche à feu, des chercheurs de l'Université Laval pourront désormais calculer dix fois plus rapidement le nombre de ces parasites à l'intérieur d'une cellule infectée.

Leishmania se transmet par la piqûre de la mouche des sables. Il fait des ravages particulièrement dans le bassin de la Méditerranée, au Moyen-Orient, en Afrique de l'Est, en Amérique du Sud et en Inde. Ce protozoaire s'attaque aux cellules du système immunitaire, tout comme le virus du sida, et il peut lui aussi s'avérer mortel.

Or, le gène de luciole ajouté à Leishmania permet la production de l'enzyme appelée luciférase. Celle-ci favorise la réaction chimique entre la protéine luciférine et l'oxygène, et c'est ce qui libère des photons, sources de cette lumière qui illumine l'organisme.


Des organismes brillants

Il y a déjà un certain temps que les généticiens utilisent ce gène à leur avantage, l'intégrant dans des organismes sur lesquels ils veulent jeter un peu de... lumière. Associé à un autre gène, il s'utilise souvent comme marqueur afin de déterminer si celui-ci s'exprime dans la cellule.

Les chercheurs de Laval ont d'abord innové en utilisant le gène de la luciférase de façon quantitative : au lieu de compter un à un, au microscope, les parasites dans une cellule infectée, ils évaluent leur quantité d'après l'intensité de lumière émise, à l'aide d'un luminomètre. "Cette technique, plus précise, avait déjà été tentée par certains chercheurs pour évaluer la quantité, dans les cellules, du parasite responsable de la tuberculose, Mycobacterium tuberculosis. Mais la réelle nouveauté de nos travaux réside dans le fait que nous ayons réussi à intégrer le gène au génome", explique l'une des responsables de la recherche, Barbara Papadopoulou (le gène de la luciférase était auparavant inséré dans un plasmide, c'est-à-dire un segment d'ADN circulaire, indépendant de l'ADN principal).

Mais pourquoi est-il si important de compter la quantité de parasites? "En améliorant le décompte du parasite, nous serons en mesure de mieux comprendre son comportement. Par exemple, nous tentons d'identifier les gènes responsables de maladies. En neutralisant précisément ceux-là, nous pourrons développer un vaccin efficace et sécuritaire. La bioluminescence nous permet d'évaluer, à l'intérieur de la cellule, le nombre de Leishmania modifiés grâce au vaccin. Nous pourrons ainsi étudier comment cette nouvelle souche se comporte et progresser dans l'élaboration du vaccin", raconte Mme Papadopoulou.

Anouk Gingras

(21 février)

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