Coupures dans la recherche
(ASP) - Pendant que les chercheurs français
descendent dans la rue (voir
ce texte), les chercheurs québécois
écrivent au premier ministre. Autres lieux, même
motif: les coupures dans les fonds alloués à
la recherche.
Au Québec toutefois, ces coupes remontent
à juin dernier, soit au même moment où
le nouveau gouvernement de Jean Charest dévoilait
des coupures un peu partout (dont
en vulgarisation scientifique). Les trois fonds québécois
d'appui à la recherche scientifique subissaient
alors une diminution de 7%.
Dans leurs protestations, dont Le Devoir
faisait récemment état (accès
réservé aux abonnés),
plusieurs équipes de chercheurs font donc état
des difficultés que causent d'ores et déjà
ces coupes et des difficultés auxquelles
faisaient déjà face les trois fonds. Le
FQRSC (Fonds québécois de recherche sur
la société et la culture), qui ne pourra
aider que 6% des étudiants aux programmes de bourse
en 2004-2005, contre 30% ces dernières années.
Le FQRNT (Fonds québécois de recherche sur
la nature et les technologies). Et surtout, le FRSQ (Fonds
de recherche en santé du Québec), qui consacre
la moitié de son budget aux centres de recherche
des hôpitaux
dont les budgets n'ont pas augmenté
depuis 1987, selon Le Devoir.
Le Québec a longtemps été
la seule province à entretenir son propre système
de financement de la recherche, indépendant de
celui d'Ottawa. Depuis, l'Ontario, l'Alberta et la Colombie-Britannique
ont emboîté le pas.
Et plusieurs craignent que les compressions
de 7% en juin dernier ne soient que les premières
d'une longue liste. La suite au prochain budget, ce printemps.