Guérir les saignements en un éclair
(ASP) - Les femmes de plus de 40 ans qui
souffrent de saignements utérins anormalement
abondants pourraient bientôt être traitées
en 90 secondes! Le 15 février dernier, le chef
du département de gynécologie et dobstétrique
de lHôpital du Sacré Cur de
Montréal, le Dr Robert Sabbah, a utilisé
pour la première fois au Québec, un nouvel
instrument qui a permis à deux patientes de retourner
chez elles, le jour même de lintervention.
Pour régler ce type de problèmes,
les médecins pratiquent habituellement lablation
de lendomètre, c'est-à-dire la tunique
muqueuse interne de lutérus, mais voilà
quavec cette nouvelle technologie, les patientes
peuvent subir la même opération et obtenir
les mêmes résultats en clinique externe
ou en cabinet privé -sans qu'il ne soit nécessaire
de passer par une anesthésie générale
et une hospitalisation.
La méthode qua utilisée
le Dr Sabbah est lélectrochirurgie. Celle-ci
existe depuis longtemps, mais chaque type dintervention
qui utilise ce procédé requiert un instrument
conçu spécialement à cet effet.
Cest donc lappareil et la façon de
lutiliser qui sont tout nouveaux. Développé
aux États-Unis par Novacept, ce nouvel instrument
délectrochirurgie créé pour
lablation de lendomètre, n'est pas
encore approuvé pour utilisation aux Etats-Unis,
mais est disponible au Canada depuis quelques mois.
Avant de procéder, le médecin
doit examiner et préparer la patiente de la même
façon quil le fait pour ce genre de cas,
cest-à-dire quil doit pratiquer entre
autres, un examen interne de lutérus par
endoscopie et un curetage. Le procédé
NovaSure ne convient pas à toutes les patientes.
Avant lintervention, aucun pré-traitement
hormonal pour réduire lendomètre
nest requis et la nouvelle procédure peut
être pratiquée à nimporte
quel moment du cycle menstruel, ce qui constitue aussi
un important avantage. Le taux de succès serait
de 96%, selon ses promoteurs.
Le coût de NovaSure est toutefois
trois fois plus élevé qu'avec les techniques
conventionnelles, soit 900$ par intervention. Ce qui
pourrait jouer, lorsque viendra le temps pour les médecins
et les hôpitaux de choisir entre cette nouvelle
stratégie et une méthode "traditionnelle".
Les patientes du Dr Sabbah devront être
suivies au cours des prochains mois pour sassurer
du succès de la méthode. Pour linstant,
seul lhôpital du Sacré-Cur
offre cette nouvelle technologie au Québec.
Julie
Demers