Chaire québécoise
en journalisme scientifique
(ASP) - L'Université Laval annonce
officiellement cette semaine la création d'une
chaire en journalisme scientifique, première
du genre au Québec. Une nouvelle qui constitue
une petite surprise dans le petit monde du journalisme
scientifique, qui n'avait guère eu vent des préparatifs.
Largent provient du regroupement
BCE, dont fait partie Bell, le réseau CTV, ainsi
que le journal The Globe and Mail. La somme dun
million de dollars est investie sous forme dargent
capitalisé, dont une partie des intérêts
(45 000$ cette année) iront à la nouvelle
chaire. Lautre partie sera réinvestie et
devrait augmenter avec les années.
Florian Sauvageau, professeur au département
d'information et de communication, assurera la coordination
de la "Chaire Bell-GlobeMedia en journalisme scientifique"
pour la première année. Le commanditaire
na aucun droit de regard, ni dinfluence
sur le contenu de la chaire, affirme-t-il. Les activités
comprendront des séminaires et des conférences
sous le thème général: le journalisme
scientifique, des sources aux publics. Déjà,
lorganisation dun colloque est prévue
en novembre 2001, en collaboration avec lUniversité
Carleton à Ottawa, qui a reçu le même
montant pour la création d'un pendant anglophone,
la "CTV Chair in Science Broadcast".
"Il y a une lacune énorme
à combler dans linformation concernant
les sciences et technologies, doù limportance
dagir et de bien agir", déclarait
la semaine dernière Line Ross, directrice du
département dinformation et de communication
de lUniversité Laval.
En plus du coordonnateur, un comité
directeur a été nommé pour définir
les activités de la chaire. Il se compose de
deux professeurs de lUniversité Laval,
Isabelle Clerc, vice-doyenne à la Faculté
des lettres et Marianne Kugler professeur au département
dinformation et de communication. Deux externes
siègent aussi au comité: Michel Gauquelin,
ex-directeur du magazine Québec Science
et Jean-Guy Paquet, directeur général
de lInstitut national doptique.
"Cette chaire devrait concerner tous
les amateurs de journalisme scientifique et impliquer
les groupes qui oeuvrent déjà dans le
domaine, notamment lAssociation des communicateurs
scientifiques et le regroupement Science Pour Tous",
affirme Florian Sauvageau. Éventuellement nous
prévoyons faire participer les enseignants de
lUniversité Laval à la formation
de nouveaux journalistes spécialisés.
Emmanuelle
Bergeron