Sur la piste génétique
du cancer du sein
(ASP) - Saviez-vous
que de 5 à 10 % des cas de cancer du sein sont
attribués à une transmission héréditaire
dun gène de susceptibilité à
cette maladie? Mais que ce taux grimperait jusquà
25 % pour les cas survenant avant 40 ans? Afin délucider
cette énigme, une équipe de l'Université
Laval dirigera une étude sur ces fameux gènes
de prédisposition dans la population canadienne.
Grâce à
une subvention de 6,8 millions $ des Instituts de recherche
en santé du canada (IRSC), Jacques Simard, du
Centre hospitalier de l'Université Laval, à
Québec, sattardera particulièrement
aux impacts psychologiques du dépistage de ce
cancer et aux répercussions juridiques et sociales
des résultats.
Il y a déjà
des années que deux gènes de susceptibilité
du cancer du sein ont été découverts
: le BRCA1 et le BRCA2. M. Simard, qui a dailleurs
collaboré à lidentification de ces
deux gènes, précise toutefois "quil
existe des centaines de mutations possible", ce qui
rend la tâche ardue.
"La subvention de lIRSC
va nous permettre de poursuivre notre travail et didentifier
dautres mutations qui affectent les gènes
BRCA1/2, de découvrir de nouveaux gènes
de prédisposition et, enfin, destimer le
risque qui leur est associé", explique le chercheur
au Fil des événements. Selon lui,
"dici cinq ans, nous pourrions disposer dun
test spécifique pour les principales mutations
rencontrées dans la population québécoise.
Les femmes diagnostiquées porteuses dune
mutation pourrait alors faire lobjet dun
suivi médical très serré."
Lucie
Beaupré