Les puits de carbone de Bush pourraient
causer plus d'effet de serre
(ASP) - Planter des
arbres cest bien, mais ça génère
plus dhumidité. Et qui dit humidité
dit plus de chaleur et deffet de serre.
Une des raisons pour
lesquelles les États-Unis de M. Bush ne veulent
plus ratifier le Protocole de Kyoto, cest une
mésentente avec lEurope à propos
de ce qu'on appelle les "puits de carbone". Ces puits,
ce sont les écosystèmes -par exemple,
des forêts- qui, à l'état naturel,
se nourrissent de carbone. Ils aident ainsi à
diminuer les concentrations de CO2 dans latmosphère.
Cette solution suppose que nous plantions plus darbres
et que nous pratiquions plus de " bonne "
agriculture, ce qui éviterait, dit-on, de diminuer
la production industrielle de gaz à effet de
serre (GES). Une solution à laquelle s'opposent
les Européens.
La vapeur deau, le plus important gaz à
effet de serre
Or, il y a une faille
dans ce raisonnement de "forêts qui aideront
à réduire la pollution". Le Dr Jan
Veizer, géologue à lUniversité
dOttawa et à lUniversité de
la Ruhr en Allemagne, écrivait à la fin
de l'année 2000, dans la revue Nature,
que la vapeur deau était souvent oubliée
dans les discussions autour des GES (lire cet
article). De nombreuses études démontrent
que la plantation darbres comme puits de CO2 a
des effets pervers. "Pour chaque molécule
de CO2 aspirée par larbre, celui-ci rejette
1000 molécules deau dans lair, ce
qui génère beaucoup dhumidité.
Et plus il y a dhumidité, plus latmosphère
se réchauffe. Et plus latmosphère
se réchauffe, plus il y a dhumidité."
De plus, il y a beaucoup trop de CO2 dans latmosphère
pour espérer que les arbres puissent absorber
le tout. "Présentement, il y a moins de
100 molécules deau disponibles par les
arbres pour chaque molécule de CO2." Planter
des arbres aurait de nombreux avantages, mais créerait
plus dhumidité et de chaleur.
Le Dr Veizer est conscient
que lHomme na pas beaucoup demprise
sur lhumidité. Par contre, il peut chercher
à diminuer la chaleur qui, elle, favorise la
production dhumidité. Et logiquement, on
a plus de chances d'y arriver en réduisant les
gaz à effet de serre qu'en plantant des arbres...