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Le 5 avril 2001




Les Grands Lacs et le Saint-Laurent sont-ils en crise?

(ASP) - En 1986, les niveaux élevés des eaux des Grands Lacs inquiétaient la Commission mixte internationale (CMI) qui gère les eaux transfrontalières Canada/États-Unis. Depuis 1997, on assiste au phénomène inverse: le niveau des eaux est plus bas qu’il ne l’a jamais été depuis 100 ans!

Mieux comprendre ce phénomène est important, parce que les enjeux sont nombreux. "Dans les années à venir, il y aura de plus en plus de pression sur les écosystèmes des Grands Lacs. L’augmentation de la population, le développement économique et les changements climatiques vont tous affecter ce bassin", expliquait Murray Clamen de la CMI, au congrès Américana 2001.

S’il y a moins d’eau en effet, les poissons s’en ressentent, la flore aquatique dépérit, les animaux sont touchés, etc. Pour les humains, la vente d’eau potable devient problématique, surtout si les niveaux d’eau sont déjà trop bas pour supporter les écosystèmes. "L’exportation, la consommation, l’utilisation et la bifurcation des sources d’eau vers de nouvelles destinations soulèvent des peurs", confirme M. Clamen.

Sans oublier les produits toxiques persistants, l’accumulation des débris organiques sur les berges, les espèces étrangères plus résistantes, qui réussissent parfois à prendre la place des espèces "locales" affaiblies, etc. " Nous connaissons mal les effets cumulatifs des ces paramètres."

Alors, le plus grand bassin d’eau douce au monde est-il en crise? Curieusement, malgré son exposé peu reluisant, M. Clamen répond: "non et oui. Non, parce que nous ne partons pas de zéro. Nous avons des traités avec nos voisins du Sud, nous avons des tonnes d’informations scientifiques, de nombreux rapports, des recommandations, et nous avons la CMI... Oui, parce que nous avons besoin d’un plan de gestion d’urgence, nous manquons de budgets et d’expertises, les effets cumulatifs sont mal évalués et il y aura toujours des imprévus."

Globalement, dit-il, il n’y a pas de crise. Il admet tout de même se sentir préoccupé par les changements climatiques. "Nous n’avons pas encore bien évalué les impacts qu’auront les changements climatiques sur ce bassin. Il risque d’y avoir des conflits entre les utilisateurs et il y aura des variations de débits." Cela signifie des revendications de la part des riverains, des industriels, des navigateurs, des touristes, des centrales hydroélectriques et des écologistes, mais aussi des impacts visibles sur les berges, la navigation et la disponibilité de l’eau.

N'est-ce pas suffisant pour s'inquiéter, semblaient se demander l'auditoire, un peu surpris par ces propos un brin optimistes?

Rappelons que le Groupe intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), qui relève des Nations Unies, a pondu il y a quelques semaines une série de scénarios d'avenir, dont la plupart prévoient que le niveau d’eau et le débit du Saint-Laurent et des Grands Lacs seront à la baisse dans le siècle qui s’amorce.

Le site du congrès Americana: www.americana.org

 

Brigitte Blais

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