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Le 15 mars 2002




Mieux comprendre la leucémie infantile

(ASP) - La leucémie, ou cancer du sang, se joue encore de la plupart des traitements. Mais voilà qu'une équipe de chercheurs montréalais affirme avoir franchi un pas important pour la compréhension de la leucémie infantile: une protéine, une banale protéine, qui se serait révélée inactive chez les jeunes malades.

Ce mal se caractérise par un blocage de la production de nos anticorps, mais on ignorait jusqu'ici comment s'opérait ce blocage. Il a fallu quatre années de travail aux chercheurs, dirigés par la Dr Trang Hoang, pour mettre le doigt sur la cause: ils ont identifié une nouvelle fonction d'une protéine, appelée E2A. Cette protéine, lorsqu'elle est codée correctement par un de nos gènes, s'avère essentielle au développement normal des lymphocytes B -c'est-à-dire les cellules qui produisent les anticorps, nos armes contre les virus et autres bactéries. Elle joue aussi un rôle de gendarme, en maintenant la croissance de nos cellules sous contrôle.

Or, l'équipe, attachée à l'Unité de recherche en hématopoïèse et leucémie de l'Institut de recherche clinique à Montréal (IRCM), a pu constater que chez les enfants atteints de leucémie, le gène produisant cette protéine était souvent inactivé. Conséquence: le corps produit moins d'anticorps et les cellules malades se multiplient de façon incontrôlée.

"Nous savions qu’il y avait prolifération des lymphocytes, raconte la Dr Hoang, mais nous ne connaissions pas le processus, à savoir comment se fait cette prolifération. En fait, E2A agit comme un frein à la prolifération des lymphocytes, lorsque ce frein est relâché la prolifération devient incontrôlée et c’est ce qui serait à la base de la leucémie".

Ce qui donne encore plus d’importance à la découverte, c’est que, "actuellement nous connaissons beaucoup d’oncogènes", c'est-à-dire des causes de cancer (le tabac, par exemple, différents produits chimiques, etc.). "En revanche, les antioncogènes que nous connaissons peuvent presque se compter sur les doigts de la main": si cette protéine en est un, c'est une découverte qui ouvrira peut-être un jour la porte à un traitement.

En attendant, l’équipe veut tenter de confirmer sa découverte par d’autres approches et vérifier si un mécanisme comparable pourrait se trouver dans la leucémie myéloïde, qui est la forme la plus fréquente chez l’adulte. "Nous voulons aussi chercher à corriger cette inhibition, mais il s’agit là de quelque chose qui ne peut se faire qu’à très long terme".

La découverte de cette équipe montréalaise a fait l'objet d'un article publié dans le numéro de février de Molecular and Cellular Biology, une importante revue américaine dans ce domaine très spécialisé. Des travaux précurseurs avaient déjà été publiés dans la prestigieuse revue britannique Nature Immunology en août 2000.

Jacqueline Bousquet

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