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Le 9 avril 2002




La douce moitié ou le gros bout du bâton?

(ASP) - Les femmes vivant dans une région où les lois du divorce leur sont favorables ont un plus grand pouvoir de négociation dans leur couple. Et il en est de même là où elles sont en minorité.

Davantage de pouvoir de négociation, cela peut vouloir dire que les femmes pourront consacrer moins d'heures au travail rémunéré que leurs maris, et obtenir d'eux une plus grande part des revenus familiaux.

Une vision froidement économique des relations de couples, mais qui s'inspire, à la base, d'un modèle élaboré par nul autre que le Prix Nobel d'économie 1994, John Forbes Nash, ce mathématicien auquel est consacré le film Un homme d'exception. Il s'agit du modèle dit "de jeux coopératifs", qui permet de représenter, de façon mathématique, les possibilités de gains qu’ont divers intervenants, compte tenu de leurs pouvoirs de négociations respectifs.

Or, voilà que trois économistes ont décidé d'élaborer un tel modèle afin de percer ce mystère qu'est la règle de partage au sein des couples. Bernard Fortin et Guy Lacroix, de l’Université Laval ainsi que Pierre-André Chiappori, de l’Université de Chicago, se sont appuyés pour cela sur des données provenant de 1600 ménages américains. Pour établir à quel point les lois sur le divorce étaient favorables -ou non- à la femme dans chaque État étudié, les chercheurs ont établi une échelle de 1 à 4, ce dernier étant le plus favorable.

Leurs analyses montrent qu'un gain d'un point sur cette échelle se traduit par une augmentation annuelle de 4310$ du montant transféré par les hommes à leurs conjointes, ainsi que par une réduction moyenne de 46 heures de travail par an chez les femmes.

Par ailleurs, une hausse de 1% du nombre d’hommes dans une population donnée de même âge et de même race, plaçant donc les femmes en minorité, entraîne une augmentation de 2163$ par année des transferts des hommes à leurs conjointes, et une diminution de 18 heures de travail par année chez les femmes.

Les trois chercheurs expliquent leurs résultats par le fait qu’en cas de divorce, les femmes seraient tout de même favorisées par le partage des biens et le prélèvement des pensions alimentaires; et le surnombre d’hommes sur le " marché du mariage " leur permettrait un peu plus facilement de remplacer les ex-conjoints. Ce modèle économique pourrait en théorie être utilisé afin d'évaluer l'impact potentiel de futures politiques sociales. En autant qu'il ne soulève pas les hauts cris parmi les groupes féministes… et anti-féministes.

Lisa Nolet

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