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Le 11 avril 2001




Contribution canadienne au royaume d'Odin

(ASP) - Après plusieurs années de recherches et de préparation, un satellite suédois a été mis sur orbite en février, avec à son bord un instrument de l’Agence spatiale canadienne, mais aussi les fruits d’une collaboration entre le Canada, la Finlande et la France.

Neuf groupes de recherche et institutions scientifiques canadiens participent activement, entre autres, au suivi des équipements de bord et à l’analyse des données qui seront transmises par ce satellite, baptisé Odin, au cours des deux prochaines années. Pendant cette période, Odin aura deux tâches, aux antipodes l’une de l’autre : l’étude de l’appauvrissement de la couche d’ozone et la recherche d’eau et d’oxygène dans l’espace lointain.

Odin, lancé le 20 février depuis Svobodny, en Russie orientale, transporte notamment à son bord OSIRIS (Optical Spectrograph and InfraRed Imaging System), une création de l’Agence spatiale canadienne (ASC): c’est cet appareil qui analysera la couche d’ozone dans les hautes latitudes, donc au-dessus du Canada. Il s’agit d’un spectrographe optique travaillant dans l’infrarouge : il mesurera la lumière dispersée et la radiation naturelle de l’atmosphère afin de déterminer la concentration de polluants destructeurs de la couche d’ozone, ce qui peut nous en dire plus long sur les responsables de cette pollution.

Le principal instigateur d’OSIRIS, un professeur en physique de l’ingénierie de l’Université de Saskatchewan, Ted Llewellyn, croit que cette mission permettra au Canada de demeurer à l’avant-plan des recherches spatiales et atmosphériques. M. Llewellyn dirige l’équipe canadienne des sciences atmosphériques et il prévoit obtenir les premières données pour fins d’analyses dès le mois de mai.

Mais le projet Odin ne s’intéresse pas qu’à notre petite planète : en fait, il a été mis de l’avant par la Suède dès 1988, d’abord dans le but de chercher de l’eau et des molécules d’oxygène dans des nuages interstellaires extrêmement lointains, tout comme dans les couches de l’atmosphère de planètes comme Jupiter ou Saturne.

Les coûts de lancement et de l’opération d’un satellite étant très élevés, les Suédois ont approché le gouvernement canadien en 1994 pour en partager les frais et en faire une mission à objectif double. Le projet est donc administré de façon à ce que les chercheurs des deux disciplines, astronomie et aéronomie, reçoivent une part égale.

L’instrument principal sur Odin est un radiomètre à très haute résolution qui emploie un télescope de 1,1 mètre et qui sera utilisé pour les missions d’astronomie et d’aéronomie. Il a été conçu pour fonctionner essentiellement dans des bandes de fréquences inexplorées (486-580 GHz et à 119 GHz), soit environ 1000 fois plus élevées que les fréquences utilisées en télévision commerciale. Une analyse qui s’accomplit mieux dans l’espace que sur Terre, où l’atmosphère terrestre bloque la plupart des radiations en provenance du cosmos.

Pour Sun Kwok, de l’Université de Calgary, qui dirige l’équipe d’astronomes canadiens de cette mission, "Odin représente non seulement la première étape du Canada dans l’exploration de l’univers des hautes fréquences radio, mais il est à l’avant-garde de la technologie de modulation radio haute fréquence dans l’espace".

L’ASC a aussi fourni un refroidisseur cryogénique qui sert à maintenir le radiomètre à une température de moins —175°C, lui permettant ainsi d’enregistrer les signaux émis par des étoiles lointaines. Lorsqu’il ne sera pas tourné vers les étoiles, cet instrument travaillera de concert avec OSIRIS et il fournira des données complémentaires pour la recherche sur l’ozone.

Jusqu’à présent, tous les instruments qui ont été testés fonctionnent très bien. Le satellite est opéré par une station terrestre de télécommunication située au Centre spatial Esrange, près de Kiruna, dans le Nord de la Suède.

Julie Demers

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