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Le 17 avril 2001




Laisse béton

J'étais tranquille j'étais pénard
Accoudé au comptoir
Le type est entré dans le bar
A commandé un café noir
Pis y m'a tapé sur l'épaule
Puis y m'a r'gardé d'un air drôle :
" T'as l'même blue jean
Que James Dean
T'arrêtes ta frime
J'parie qu'c'est un vrai Lévy Strauss
Il est carrément pas craignos
Viens faire un tour derrière l'église
Histoire que je te dévalise
A grands coups de ceinturon "
" Moi j'lui dis : Laisse béton "

Connaissiez-vous cette envolée du chanteur français Renaud? C’était en 1977, dans les rues de Paris. Eh bien maintenant, le mal est pris dans les écoles de Québec! Et rien ne va plus.

L’engouement pour les vêtements marqués chez les jeunes était déjà pressenti, depuis quelques années que les médias avaient parlé de cas de ‘taxages’. Un jeune intimidait ou carrément agressait d’autres jeunes pour qu’ils lui remettent leur casquette ou leur vêtement de marque. À présent, cet engouement est si bien répandu qu’il a pu faire l’objet d’une étude universitaire.

Deux professeurs du département d‘économie agroalimentaire et sciences de la consommation de l’Université Laval ont mené un sondage de 89 questions auprès de trois écoles secondaires de la région de Québec et 1044 élèves. Marie J. Lachance et Pierre Beaudoin ont récemment présenté leurs résultats, dans le cadre des ateliers de la consommation de l’Office de la protection du consommateur. Leurs conclusions : Benetton, Gap ou Tommy Hilfiger ont bel et bien la cote auprès des ados. Près d’un sur deux affiche une sensibilité supérieure à la moyenne pour les vêtements marqués. L’effet est d’autant est plus marqué (c’est le cas de le dire!) chez les gars, lorsqu’ils sont plus jeunes et moins fortunés.

Là où c’est moins drôle, c’est que ce goût-là peut devenir une drogue. Du genre, plus t’as de chums et que tu veux épater la galerie, plus t’es frustré quand t’as pas ton Tommy. En plus, au bout de plusieurs mois, si c’est une autre marque qui prend la vedette, tu n’as d’yeux que pour la nouvelle.

A proprement parler et pour parler proprement : c’est un besoin d’identification, d’acceptation et d’appartenance qui explique l’engouement des jeunes pour ces marques de prestige. "Nous vivons dans une société de consommation et on ne peut pas demander aux jeunes de s’en exclure, explique Marie Lachance. À moins d’être très autonome, ou aimer se démarquer, un jeune ne va pas choisir une marque autre que celle qui est populaire dans le groupe et qui présente l'image la plus "in" ". Bref, y a de la pression sociale chez les jeunes, mais y en a aussi pour les parents qui ne trouvent pas ça très drôle non plus: "les marques sont chères et les jeunes ne veulent plus porter autre chose". Bonjour la société de consommation!

On peut peut-être se poser la question: quelle aurait été l’ampleur du phénomène si James Dean avait signé des jeans….?

Anne Nabet

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